Contrairement à la mine attristée de la poupée Charlie Brown qu’elle tenait dans ses bras, elle était tous sourires, riait et se tortillait. Sa mère était tout aussi heureuse.
Au début de l’année, Martine, son mari, sa grand-mère et sa fille de cinq ans vivaient sur le même terrain dans une maison complètement détruite par le tremblement de terre du 12 janvier. Maintenant ils passent leur première semaine dans un nouvel abri qu’ils ont construit en partenariat avec ADRA.
Martine était en train de faire des courses quand le tremblement de terre a frappé. Elle s’est précipitée chez elle, sachant que sa fille et deux autres parents étaient à la maison ! En voyant sa maison effondrée en arrivant, elle a paniqué et a commencé à courir partout dans le voisinage, retournant les décombres, cherchant et appelant désespérément sa fille. En dépit de la blessure à la tête de sa fille, Martine a été si heureuse de la retrouver vivante ! Malheureusement, la tante qui se trouvait aussi à la maison n’a pas survécu.
Sans toit la famille s’est retrouvée dans la maison surpeuplée d’une autre tante. Elle abritait déjà trois autres familles, également sans abri et recherchant un refuge.
Installée maintenant dans sa nouvelle maison, Martine déclare : « C’est beaucoup plus petit que ce que nous avions avant, mais nous sommes si heureux d’avoir un foyer. » Son mari et elle dorment dans un lit qu’ils ont récupéré tandis que la grand-mère et leur fille partagent une natte sur le sol.
Leurs emplois ont également été affectés. Martine qui, auparavant, vendait des vêtements dans la rue, voit son chiffre d’affaires baisser car, bien que les besoins des gens qui ont tout perdu aient augmenté, les moyens pour acheter ont pratiquement disparus. Son mari, professeur à Port au Prince, a également perdu son travail car le bâtiment où il travaillait a été détruit.
Le tremblement de terre les a également affectés psychologiquement ; mais leur nouveau foyer les aide à vaincre leurs angoisses. Martine nous déclare avec reconnaissance : « Beaucoup de personnes ont dit qu’un nouveau tremblement de terre pouvait encore arriver, mais je suis sereine car si cette maison s’écroule pendant un tremblement de terre, je survivrai. Et si un cyclone s’abat on y est en sécurité ».
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