jeudi 14 avril 2011

En direct de la frontière tuniso-libyenne : Jary raconte

Mon nom est Jary. Je suis originaire d’Indonésie mais je vis en Allemagne depuis plus de 17 ans. Je travaille actuellement dans le camp de réfugiés de Choucha au sud-est de la Tunisie à la frontière libyenne.


ADRA a fourni au camp 15000 litres d’eau potable par jour pendant deux semaines. Le médecin-chef d’ADRA dirige un dispensaire sous la tente avec une équipe de 10 autres médecins qui soignent chacun 15-20 patients chaque jour.


Les hygiénistes d’ADRA s’assurent que les installations sanitaires correspondent aux normes. Ils pratiquent l’inspection des toilettes, des latrines, de la cuisine et les centres de distribution des repas. ADRA a également recruté des agents de promotion à l’hygiène qui transmettent des messages d’hygiène aux réfugiés.


J’ai beaucoup de travail. Je coordonne les activités du projet financé par plusieurs bureaux ADRA (Danemark, Allemagne, Suisse, France). Je loge dans un hôtel à plusieurs kilomètres du camp pour des raisons de sécurité. Le travail au camp commence à 8 h du matin et quand je rentre le soir, il fait déjà nuit. Bien que je me sente épuisée, en tant que responsable je dois écrire les rapports et assurer la coordination avec les bureaux ADRA à Berne, Weiterstadt, Naerum, et Dammarie-les-Lys.


L’armée tunisienne est présente dans le camp et fait de son mieux pour maintenir l’ordre. Ce n’est pas toujours facile ni pour l’armée ni pour les réfugiés ! Les pauvres gens doivent parfois faire la queue pendant 3 heures pour recevoir un repas chaud. Récemment des Soudanais ont manifesté leur mécontentement sur la distribution de la nourriture. D’autres sont entrés en colère dans la tente de l’Office International des Migrations pour faire activer leur départ.


Depuis deux semaines on note l’arrivée au camp de plus de familles. Cela me fait de la peine de voir les enfants traumatisés ! Mais de cette nouvelle page de la vie du camp, je vous parlerai dans mon prochain message...

Leia Mais…