vendredi 26 février 2010

Visite à Petit-Goâve / Petit-Goâve Visit

Moi, une fille de la campagne n'étant pas habituée à la vie dans une grande ville comme Port-au-Prince, ai bien aimé ma visite à Petit-Goâve en compagnie de Max et de mes autres collègues, dont le directeur d’ADRA Haïti, et deux employés d’ADRA Danemark et d’ADRA Allemagne.

Nous avons rencontré les autorités de cette ville pour discuter de nos plans pour la reconstruction du village dans un futur proche. Après la rencontre dans la tente qui remplace les bureaux officiels de la municipalité, nous sommes allés avec le maire voir un député qui a des idées très intéressantes. Avant le séisme, il avait déjà entrepris la construction d’une maison traditionnelle en bois et tôle, car il savait qu'un tremblement de terre devait se produire entre 2010 et 2012. Il a même des réfugiés sur son terrain.

Les connaissances de cet homme m’ont émerveillée. Si seulement les Haïtiens avaient les moyens de développer tout leur potentiel !

Par après, nous avons circulé sur des routes montagneuses pour nous rendre dans un petit village de 125 familles. On ne dirait pas qu'il y a tant de familles, car ils vivent très éloignés les uns des autres. Ils sont très pauvres mais malgré cela ils vivent en bonne intelligence et je les ai vus faire ensemble du sport sur un des terrains plats.

Tout en examinant les lieux, nous avons parlé aux habitants qui connaissaient très bien leur environnement et ils sont d’accord pour la construction de maisons pour les réfugiés. Bien sûr, nous ne les laisserons pas sans ressources. Ce n'est cependant pas l'endroit idéal, car il faudrait drainer le terrain et l'emplacement ne permet que 500 habitations.

D'autres rencontres et visites de site sont prévues pour bientôt.

La plus grande difficulté de cette journée a consisté à se retenir de manger devant les Haïtiens qui meurent de faim. Nous étions fatigués, nous n’avions pas mangé depuis des heures, et lorsqu'on pensait avoir garé le véhicule 4 x 4 dans un endroit suffisamment retiré, ils nous ont vus manger et bien sûr ils se sont approchés de nous pour nous solliciter. N'importe qui l'aurait fait à leur place.

Geneviève

Photos :
(1) La "Mairie" actuelle à Petit-Goâve

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jeudi 25 février 2010

Routine quotidienne de Geneviève en Haïti / Geneviève's Daily Routine in Haiti

Je m'appelle Geneviève et je suis stagiaire chez ADRA France cette année. Je suis actuellement en mission en Haïti pour un mois pour aider ADRA à s’informer sur ce que font les autres ONGs et comment nous pouvons collaborer tous ensemble avec les Nations Unies (l'ONU) pour transformer ce monde sinistré en un monde fort et rempli d'espoir.

Je dois dire que je n'ai toujours pas de mots pour décrire ce que je vois en Haïti....


Ma routine quotidienne est généralement la suivante :


Le matin, je me réveille vers 4h00 au son de la musique des chants et louanges en provenance d’un camp de réfugiés à proximité de mon auberge. Il n'est pas garanti d'avoir de l'eau dans la salle de bain et lorsqu'il y en a, j'apprécie l'eau froide. Je mange mon petit déjeuner seule. Parfois je regarde s’il n'y a pas une mangue qui est tombée d'un arbre dehors et que je peux ajouter à mon repas. Puis, un chauffeur passe me chercher pour me conduire à l'ONU. Le trajet peut prendre de 1 heure à 2 heures avec la circulation. Je dois partir au plus tard à 7h00 du matin pour arriver à temps.


Je peux avoir de 2 à 3 rencontres de 30 minutes à 1 heure chaque jour à l'ONU. Entre les rencontres, je parle avec les autres personnes présentes ou je me dirige vers une tente pour écrire un rapport.


Une fois les rencontres terminées, j'attends mon chauffeur et je retourne au bureau d'ADRA Haïti à Carrefour. À 18 heures, nous nous réunissons pour discuter de la journée et coordonner les activités du lendemain. Cette rencontre peut durer 30 minutes comme elle peut durer 2 heures. Par après, quelques-uns restent un peu plus longtemps au bureau et d'autres retournent à leur hôtel respectif avec des chauffeurs. Une fois à l'hôtel, on prend du temps pour bavarder, certains prennent un repas, d'autres se retirent pour être seuls, dormir, etc.


L'internet n'est pas toujours disponible à l'auberge et à l'ONU la chaleur ne me permet pas toujours d'utiliser mon ordinateur, car il surchauffe. En Haïti la chaleur se mêle à la poussière.


Aujourd'hui une autre journée commence, je ne suis pas oubligée à me rendre à l'ONU. Je vais travailler sur les comptes-rendus des rencontres, sur des dessins techniques par ordinateur d'abri temporaire et profiter d'un dîner fait par un membre de l'équipe des volontaires haïtiens.


À bientôt. Geneviève


Photos :
(1) En train d'arriver à l'ONU pour les réunions de coordination

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jeudi 18 février 2010

Une semaine que nous sommes arrivés en Haïti / One week after arriving in Haiti

Une semaine que nous sommes arrivés en Haïti.

Un hélicoptère s'envole de la base d'ADRA afin de distribuer des tentes et de la nourriture dans des zones rurales et montagneuses. Seul un hélicoptère peut rapidement porter secours à ces populations qui sont parfois totalement isolées.

Le vacarme de la machine envahie toutes les pièces, les bureaux, le centre de coordination, vaste pièce au rez-de-chaussée, l'entrepôt où sont stockés les sacs de riz, des bâches pour abris de fortune, des kits d'hygiène pour bébés, ...

Sitôt l’hélicoptère parti, les activités de chacun reprennent de plus belle. Klas travaille sur la création d'un kit pour fabrication d'abris temporaires ; Franck essaye d'améliorer la sécurité du site ; Lenhart coordonne les différentes activités et la distribution alimentaire ; Katheline résout les innombrables problèmes d'intendance... Ici il est indispensable de parler anglais ! En effet dans la même équipe se trouvent haïtiens, mexicains, argentins, américains, danois, allemands, canadiens, espagnols et français.

Les journées sont éprouvantes mais pas plus que celles de ceux qui vivent à une centaine de mètres dans des abris de fortunes : le camp de réfugiés du campus adventiste. Là vivent entre 12 000 et 14 000 personnes. Les abris sont vraiment rudimentaires, certains ne sont pas imperméables. Cette nuit la pluie est tombée fort...

C'est grâce au soutien d'ADRA mais aussi à leur débrouillardise que les gens vivent tant bien que mal et que la situation sur le camp s'améliore de jour en jour.

Un autre endroit sur lequel ADRA est en train de développer des actions est la commune de Petit-Goave. Elle est située sur la faille qui s’est ouverte à 60 km à l'ouest de Port au Prince. Là-bas peu de bâtiments ont résisté à la force du tremblement de terre et l'aide humanitaire se met en place. ADRA a installé une unité de production d'eau potable pour l'hôpital qui bien que partiellement détruit continu de fonctionner. Des kits d'hygiene y seront distribués dès demain. ADRA projette d'ouvrir un bureau permanent sur cette zone.

L'hélicoptère revient pour une dernière rotation avant que la nuit tombe...

- Max

Photos :
(1) L'hélicoptère
(2) Une unité de production d'eau
(3) L'Hôpital de Petit Goâve ... ou ce qu'il en reste


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lundi 15 février 2010

Création des supports pour la promotion du lavage des mains au savon / Creation of materials to promote handwashing with soap

Retour au Niger:

Trois mois d'observation des pratiques locales m'auront permis de réaliser différents supports pour la prévention de la diarrhée par le moyen de la promotion du lavage des mains au savon.

Les objectifs de cette prévention sont les suivants:
  • Connaître les moments où il est important de se laver les mains
  • Savoir pourquoi il est important de se laver les mains avec du savon (comprendre l’existence des microbes, que le savon peut les éliminer)
  • Savoir où se cachent les microbes sur les mains
  • Comprendre que la diarrhée peut se transmettre à l’entourage
  • Pouvoir transmettre à leur entourage l’importance du lavage des mains
  • Etre capable de se laver correctement les mains en utilisant du savon

J'ai ainsi conçu différentes images en fonction de ces objectifs et de l'âge du public.

Pour les enfants, nous commençons l'animation par une mise en scène avec deux marionettes: Momo et Lala, deux écoliers. Les enfants doivent les aider à partir de leur habitation et arriver à l'école en bonne santé en passant par toutes les cases numérotées du parcours. (photo n°1)

A chaque case du jeu, les enfants doivent répondre à une question, réaliser une expérience ou bien faire un jeu avec les planches illustrées.
Le jeu se termine par une mise en pratique du lavage des mains.

Voici donc ces images:
La journée d'un enfant: ils doivent dire quand il faut se laver les mains. (photo n°2)
Histoire de la transmission de la diarrhée: ils doivent remettre les images dans l'ordre à partir de la 1ère image. (photo n°3)
Pour ces deux séries d'images, les enfants étaient répartis par groupe et chaque groupe recevait une série d'images et devait réfléchir dessus.

Le lavage des mains par des enfants: ils doivent trouver qu'il manque le savon. (photos n°4-5)



La main et la présence des microbes invisibles que seul le savon peut enlever en faisant apparaître chaque élément au fur et à mesure à l'aide de questions. (photos n°6 à 9)




Mais aussi une approche plus scientifique pour les plus âgés:
Ils doivent trouver par où les microbes peuvent entrer dans le corps humain.
Puis, j'explique comment le microbe de la diarrhée agit dans le corps et se transmet à d'autres personnes. (photos n°10-11)


Et enfin, un dessin des deux principales bactéries responsables de la diarrhée pour leur faire comprendre qu'il y a différents microbes. (photo n°12)


Pour les plus jeunes enfants (niveau maternelle), l'approche est différente: une histoire avec les marionettes. Lala arrive à l'école en ayant mal au ventre et Momo va essayer de trouver la cause. Il va découvrir que sa copine a été aux toilettes, s'est lavée les mains avec de l'eau uniquement et puis a mis ses mains à la bouche. Elle pensait que le savon, ce n'était que pour laver le linge ou faire la toilette le matin.

Pour les adultes:
Certains dessins utilisés pour les enfants sont repris.
Mais, j'en ai conçu d'autres plus spécifiques:
Sur le lavage des mains pendant la journée (photo n°13)


et sur la nécessité de maintenir le forage propre pour éviter une contamination de l'eau puisée (photo n°14).


J'ai également conçu des grilles d'évaluation pour tester les connaissances des participants avant l'intervention et à la fin;
une grille d'évaluation des comportements que je remets à l'instituteur pour évaluer les comportements avant mon intervention, au bout de 1 mois et 6 mois.

Maintenant, je teste avec mon traducteur, cette approche dans les écoles d'ADRA ainsi que celles du quartier. Pour l'instant, ces interventions reçoivent un enthousiame du public. Il faut espérer qu'il le mettra en pratique.

Je vais aussi réaliser cette intervention auprès des jeunes filles du centre de formation "femmes sans frontières" ainsi qu'auprès de femmes prenant des cours d'alphabétisation.

Et dans un peu plus d'un mois, je pourrai intervenir dans les villages où ADRA Niger met en place des forages.


Back to Niger:

Three months of observing the local practices have allowed me to produce different means of preventing diarrhea through promoting hand washing with soap.

The objectives of this prevention are as follows :

• Knowing when it is important to wash your hands
• Knowing why it is important to wash your hands with soap (understanding the existence of the germs that the soap eliminates)
• Knowing that germs hide on your hands.
• Understanding that diarrhea is transmitted to the people around you.
• Educating the people around you about the importance of hand washing.
• The ability to wash your hands correctly with soap.

I have made different pictures to illustrate these principles for the different age groups.

For the children, we begin the program with puppets : Momo and Lala, two school children. The children have to help them make it past each numbered square along the road from their house to school in good health. (Picture n°1)

On each square of the game, the children have to answer one question, perform an experiment, or play a game with pictures.

The game ends with practicing hand washing.


Here you have the images:

The day in the life of a child: The children must say when the child should wash his hands (Picture n°2)


The story of the transmission of diarrhea : They must put the pictures in order from the first to the last by recognizing the first picture in the story. (Picture n°3)

In the two sets of images, the children are divided into groups, and each group receives a set of images to reflect on.

Children washing their hands : they must discover that the soap is missing. (Pictures n°4 and 5)

The hand has invisible germs on it that only the soap can take off. I illustrate by making each element (for example : germs, soap, water) appear by asking the children questions. (Pictures n°6 to 9)

But there is also a more scientific approach used for the older age groups. They must find how the germs enter the human body. Then, I explain how the germs for diarrhea act in the body and are transmitted to other people. (Pictures n°10 and 11)

Finally, I show them pictures of the two main bacterias responsible for diarrhea so they can understand that they are two different germs. (Picture n°12)

For the younger children (preschoolers), the approach is different : one story with puppets. Lala arrives at school with a stomach ache and Momo tries to find the cause. He will discover that his friend has gone to the bathroom and only washed her hands with water. After that, she puts her hand in her mouth. She thought that soap was only for washing clothes and getting ready in the morning.

For the adults:

Several pictures used for the children are recycled for the adults, but I have made other more specific pictures as well.


About hand washing during the day. (Picture n°13)


And the necessity of keeping the area around the well clean in order to prevent the water from being contaminated. (Picture n°14)

I have also made an evaluation sheet to test their knowledge before and after the course.
A behavioral evaluation sheet is given to the instructor for evaluating the behavior before the course and at the end of the first and the sixth months.

Now, with my translator, I am testing this approach in the ADRA schools and the schools of the surrounding area. For the moment, this program has received an enthusiastic response from the public. We hope that the public will put it into practice.


I will also do this program with the young girls at the training center « Women without Borders » and with women who are learning how to read and write.


And in less than one month, I can make an impact in the villages where ADRA Niger does well drilling.

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vendredi 12 février 2010

Arrivée en Haïti / Arrival in Haiti

Max et Geneviève sont partis de France pour Haïti mardi. Le but de Geneviève: représenter ADRA au sein des réunions de coordination humanitaire aux Nations-Unies. Le but de Max: planifier des projets de reconstruction à long-terme en collaboration avec ADRA Haïti. Ci-dessous, Max explique leur voyage et leur arrivée à Port-au-Prince.

Après un voyage qui nous a vus franchir l'Océan Atlantique, nous avons atterri hier à Saint Domingue. L'équipe locale d'ADRA qui nous a réceptionnés a été formidable : ils ont dû nous attendre 2 heures car notre vol avait du retard.

Après une courte nuit dans un hôtel, nous sommes repartis tôt ce matin en voyageant dans un petit avion bimoteur qui nous a permis de rejoindre Port-au-Prince. Nous avions le nez collé à la vitre durant tout le vol, admirant les ondulations des mornes, la luxuriance des forêts accrochées aux montagnes, les rivières serpentant mollement à travers la campagne de Saint Domingue. La frontière franchie, marquée par la rivière Massacre, nous avons amorcé notre descente.

Arrivés sans encombre à l'aéroport international Toussaint Louverture où Wally Amundsen, le chef de l'ERC (Emergency Response Centre) pour Haïti, nous a récupérés. Nous avons traversé la capitale qui, par endroit, ressemble à un immense bidonville au milieu de bâtiments effondrés. Les rescapés se sont relogés comme ils ont pu. Les tentes de fortune bricolées avec un simple drap, ou des cabanes faites avec des matériaux de récupérations, sont légions.

Notre 4x4 s’est faufilé à travers la circulation erratique de la ville et nous a déposés à l'ERC.

L'après-midi a été consacré à la visite du camp de réfugiés situé sur le campus adventiste. De longues files d'attente annonçaient une distribution alimentaire, la foule était dense. Néanmoins tout s’est bien passé, les femmes repartant avec leur sac de riz de 25 kg sur l'épaule ou sur la tête afin de nourrir leur famille.

Nous sommes passés à la clinique du camp gérée par une équipe d'ADRA Espagne. Ils sont 8 et dispensent plus de 130 consultations par jour au bénéfice des réfugiés.

En fin d'après-midi nous avons eu un briefing complet sous la direction de Wally avec l'équipe de direction de l'ERC et le président d'ADRA Haïti.

Les défis à relever sont nombreux entre les problèmes de mise en place d'abris d'urgence, de prise en compte des enjeux de santé publique sur le camp, de redémarrage de l'économie locale et l'aide alimentaire. Le chemin sera long et ardu pour les Haîtiens...

Photos:
(1) Max et Geneviève s'apprêtent à prendre l'avion pour se rendre en Haïti de St. Domingue.
(2) La cellule de crise (Emergency Response Centre - ERC) à ADRA Haïti


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