dimanche 5 décembre 2010

VIDEO: ADRA France 2010

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jeudi 18 novembre 2010

Quatre nuits blanches qui en valaient la peine

Pour une si jeune famille il y avait eu bien des traumatismes ! Il y a juste huit mois, Pradel, sa femme et son fils de six ans attendaient l’arrivée imminente d’un nouvel enfant dans leur foyer. Pradel avait un bon travail de technicien et pourvoyait aux besoins de sa famille. Il avait même un peu d’économies. Le tremblement de terre du 12 janvier a tout changé.

Technicien spécialisé, Pradel réparait des ventilateurs dans un hôtel des alentours quand le tremblement de terre a frappé. Après s’être échappé sans dommage de l’hôtel, il s’est précipité chez lui et a constaté que les maisons de ses voisins s’étaient effondrées sur la sienne en la détruisant complètement. A son grand effroi, il trouva à côté de chez lui, son fils sur le point de tomber dans une de ces profondes crevasses causées par le tremblement. Il apprit alors que, comme sa femme cherchait à s’échapper de leur maison, des décombres étaient tombées sur elle et l’avaient blessée à l’estomac. Souffrant d’éclampsie et prise de panique, elle est retournée dans sa ville natale située dans les montagnes car elle pouvait y obtenir des soins médicaux à l’hôpital. Malheureusement, deux jours après, juste deux mois avant la naissance, « elle a accouché d’un enfant mort » nous dit tristement Pradel.


Sans maison, Pradel et son jeune fils se sont installés dans la rue. Pendant six mois ils ont vécu sous une bâche et ont dormi sur un morceau de tapis.


Les traumatismes se succédaient et ils affectèrent encore la famille les jours suivants. En plus de la perte désastreuse de leur maison et de leur bébé, les économies de Prade passèrent dans les soins médicaux de sa femme. Il se retrouva sans travail et son fils n’a donc plus eu la possibilité d’aller à l’école car il n’en avait plus les moyens.


Alors deux évènements sont arrivés qui ont fait bouger les choses. Il a entendu parler d’ADRA et de sa collaboration auprès des familles pour la reconstruction de leurs maisons. Pradel correspondait aux critères de sélection d’ADRA, car il n’avait pas de terrain pour construire. A ce moment-là un ami a offert de payer la location d’un morceau de terrain pour y mettre un abri d’ADRA.


ADRA a fourni un chef d’équipe, un maçon, un charpentier et tous les matériaux. On a demandé à Pradel de réunir au moins quatre amis pour participer à la construction de la maison. Il raconte en riant : « Pendant les quatre jours de la construction, je n’ai pas pu dormir. J’étais tellement heureux d’avoir une maison pour y vivre, d’avoir un endroit pour ma famille et de voir, chaque jour, les progrès de la construction ! ». Maintenant, bien qu’il se fasse du souci pour retrouver du travail afin de pouvoir continuer à payer la location du terrain, il est satisfait.


Aujourd’hui, alors que je leur rends visite, cela fait deux jours qu’ils sont installés dans leur maison. Pradel me dit fièrement : « La maison nous appartient, mais tout ce qu’elle contient… », et il montre le lit, les marmites, les casseroles et la vaisselle «… tout vient de ma mère. Nous avions tout perdu. »


Pradel : « Je suis tellement reconnaissant à ADRA d’avoir fourni les matériaux pour cette maison, et je suis aussi si heureux d’avoir pu participer à la reconstruction d’un foyer pour ma famille. Merci ! »


Auteur : Michelle Oetman

Traduit de l'anglais par Marie-Jo Saint et Marie-Claude Sommer-Hugli

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lundi 15 novembre 2010

Un endroit où se sentir en sécurité

Contrairement à la mine attristée de la poupée Charlie Brown qu’elle tenait dans ses bras, elle était tous sourires, riait et se tortillait. Sa mère était tout aussi heureuse.

Au début de l’année, Martine, son mari, sa grand-mère et sa fille de cinq ans vivaient sur le même terrain dans une maison complètement détruite par le tremblement de terre du 12 janvier. Maintenant ils passent leur première semaine dans un nouvel abri qu’ils ont construit en partenariat avec ADRA.


Martine était en train de faire des courses quand le tremblement de terre a frappé. Elle s’est précipitée chez elle, sachant que sa fille et deux autres parents étaient à la maison ! En voyant sa maison effondrée en arrivant, elle a paniqué et a commencé à courir partout dans le voisinage, retournant les décombres, cherchant et appelant désespérément sa fille. En dépit de la blessure à la tête de sa fille, Martine a été si heureuse de la retrouver vivante ! Malheureusement, la tante qui se trouvait aussi à la maison n’a pas survécu.


Sans toit la famille s’est retrouvée dans la maison surpeuplée d’une autre tante. Elle abritait déjà trois autres familles, également sans abri et recherchant un refuge.


Installée maintenant dans sa nouvelle maison, Martine déclare : « C’est beaucoup plus petit que ce que nous avions avant, mais nous sommes si heureux d’avoir un foyer. » Son mari et elle dorment dans un lit qu’ils ont récupéré tandis que la grand-mère et leur fille partagent une natte sur le sol.


Leurs emplois ont également été affectés. Martine qui, auparavant, vendait des vêtements dans la rue, voit son chiffre d’affaires baisser car, bien que les besoins des gens qui ont tout perdu aient augmenté, les moyens pour acheter ont pratiquement disparus. Son mari, professeur à Port au Prince, a également perdu son travail car le bâtiment où il travaillait a été détruit.


Le tremblement de terre les a également affectés psychologiquement ; mais leur nouveau foyer les aide à vaincre leurs angoisses. Martine nous déclare avec reconnaissance : « Beaucoup de personnes ont dit qu’un nouveau tremblement de terre pouvait encore arriver, mais je suis sereine car si cette maison s’écroule pendant un tremblement de terre, je survivrai. Et si un cyclone s’abat on y est en sécurité ».

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lundi 8 novembre 2010

Nouveau foyer pour un marin pêcheur qui a arraché à la mer ses vêtements et autres effets

En janvier dernier, Lamy, un jeune marin pêcheur de 25 ans, était en train de jouer aux dominos avec des amis près de sa maison au bord de la mer lorsqu’il a senti que son siège était secoué, il a vu sa maison craquer et s’effondrer et la mer surgir de façon inhabituelle emportant ses vêtements et autres objets domestiques.

Peut être son habileté et sa facilité à pêcher les poissons lui ont-elles permis de récupérer quelques uns de ses effets ! Les quelques objets qu’il a pu arracher à la mer sont maintenant les seuls biens que lui et sa femme possèdent sur terre.


Comme beaucoup d’autres Haïtiens déplacés par le tremblement de terre, Lamy et son épouse se sont installés dans un de ces camps dédiés aux victimes et qui sont apparus spontanément à Port au Prince cette nuit-là.


Les temps sont devenus durs pour eux. Lamy se plaint de ce que : « La mer a changé. Un mois après le tremblement de terre, je ne pouvais pas même prendre un poisson ! Maintenant les choses se sont arrangées, mais pas tant que ça. ». Sa femme vend le fruit de sa pêche au marché, mais suite à la baisse du nombre de ses prises, leurs revenus ont beaucoup faiblit.


Ils sont restés un mois dans le camp, puis, utilisant une bâche qu’on leur avait donnée, ils se sont construits un petit abri contre le mur de pierre qui les sépare de la mer et de leur ancienne maison. Depuis six mois ce petit abri est devenu leur foyer. Ses parents ont également souffert de la perte de leur foyer. Ils vivent non loin de là et aussi sous une bâche, mais pour peu de temps encore.


Aujourd’hui, j’ai trouvé Lamy en train de travailler avec des maçons et des charpentiers d’ADRA sur une parcelle de terrain juste derrière l’abri en bâche qu’il a l’habitude d’appeler ‘sa maison’. S’arrêtant un instant, alors qu’il tendait une tôle ondulée au charpentier qui était sur le toit, tout excité il a dit : «On a travaillé pendant deux jours et j’espère qu’on aura fini demain !», et aussitôt il s’est remis au travail.


Après avoir vu son abri en bâche il est facile de comprendre son impatience à finir la construction de sa nouvelle maison. Il ajoute : « Quand j’aurai fini, je vais aider mes parents à construire la leur.» Les parents de Lamy construisent aussi une maison avec l’aide d’ADRA sur le même terrain appartenant au gouvernement.

Auteur : Michelle Oetman

Traduit de l'anglais par Marie-Jo Saint et Marie-Claude Sommer-Hugli

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lundi 6 septembre 2010

Lorsque les inondations sont arrivées


MUZZAFARAGARH, Pakistan—Pour des millions de personnes au Pakistan, la vie a changé, lorsque les eaux sont arrivées dans leurs villages et villes, détruisant tout ce qu’ils possédaient. Bien que le nombre de morts soit inférieur au nombre de tués lors du tsunami ou du séisme en Haïti, l’impact de ce désastre laissera une cicatrice pour les années à venir.

Les inondations ont détruit l’infrastructure, les récoltes et les moyens d’existence laissant des familles déjà démunies sans abris, nourriture ou soins médicaux. En quatre jours très courts, des milliers de personnes ont perdu leur vie, des centaines de villages ont été détruits et des millions de villageois ont été déplacés.

Bien qu’il soit facile de ne voir que le chiffre élevé des victimes, il est important de réaliser que chaque individu a été affecté d’une manière unique. Pour cette raison, ADRA travaille pour aider des vies au travers de services médicaux urgemment nécessaires.

Lors des inondations, Mahmud a perdu ses deux fils âgés de 14 et 16 ans. A travers ses larmes et un cœur rempli de douleur, il a expliqué au personnel ADRA que sa vie ne serait plus jamais la même. De toute sa vie, la perte de ses fils a été la plus grande tragédie que Mahmud ait dû affronter. Maintenant, à un âgé avancé, il a une grande incertitude face à l’avenir. Ayant perdu sa maison, ses récoltes, ses animaux et ses enfants, Mahmud est rempli de désespoir et d’un sentiment profond de perte.

Au moment des inondations, le bébé Khalida était toujours dans le ventre de sa maman. Les eaux ont détruit leur maison et les ont forcés à s’enfuir sur des terres plus élevées. Le trajet n’a pas été facile pour Mehjibin, la maman de Khalida, qui devait chercher une clinique pour accoucher. Après un voyage long et fatiguant, aidée par sa famille, elle a trouvé une Clinique dans la ville de Muzzafaragarh. C’est ici que Khalida est née sans complications. Les eaux ont détruit bon nombre d’installations médicales et des routes, laissant de nombreuses femmes et enfants sans accès aux soins.

ADRA est focalisé sur la présence d’une assistance médicale qui sauvera de nombreuses vies. C’est avec cette ferme conviction que notre travail continue.

Vous pouvez voir des photos du Pakistan en cliquant ici.

Auteur: Espérant Mulumba, ADRA Pakistan




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jeudi 22 avril 2010

A Niamey: un cours de couture dans un centre de formation

Petit retour au Niger avec Muriel:

Pendant preque 5 mois, j'ai visité régulièrement un centre de formation pour femmes qui a pour mission de les sortir de la pauvreté et de la prostitution.
Leur activité principale est la couture dans le but de leur apprendre le métier de couturière, après trois ans de formation.

Chaque matin, les femmes arrivent entre 8h et 9h selon la distance qu’elles ont à parcourir pour venir au centre. Elles y resteront jusque 15h car depuis un mois, le centre a reçu un financement pour offrir un repas aux filles, auquel elles y apportent également une contribution financière de 100F par jour (soit 0,15€, l’équivalent du prix d’une demi baguette).

Ensuite, tous les jours, sauf le mercredi réservé pour la cuisine, elles se répartissent entre la salle de couture ou bien les bancs dans la cour à l’ombre des arbres.

Pour ces cours, 3 monitrices encadrent les jeunes filles (tricot, crochet, et couture sur machine à coudre):


Les élèves de premières années apprennent le tricot et réalisent des cagoules en laine. Et oui, lors de la saison fraîche aux mois de décembre, janvier, alors qu’il fait 15 degrés le matin, vous croiserez les Nigériens vêtus de gros pull en laine et de gros manteaux. Les cagoules ont un réel succès car presque tous les enfants qui partent à l’école en portent une.

Elles font aussi des objets en crochet : des napperons, des couvre-télévision ainsi que des ensembles pour les bébés (jupe et haut) :

Elèves en train de réaliser des jupes

Elles ont également appris à confectionner des ensembles pour couvrir les canapés et fauteuils (pour mettre sur les accoudoirs et comme appui-tête) à l’aide d’un cadre en bois à clous sur lequel elles tendent de la laine.

La directrice en train de montrer une jupe réalisée au crochet et sur la droite de la photo, un protège accoudoir pour canapé en marron et blanc.

Les élèves de 2ème année apprennent la broderie sur les draps car au Niger on a comme coutume d’offrir des draps brodés aux jeunes mariés.


Elles apprennent aussi la couture sur machine à coudre avec les 3èmes années.


Lors de ma dernière visite, j’ai assisté à un cours de couture. La monitrice faisait la démonstration devant quelques élèves pour réaliser un pagne façon grand-mère, qui se reconnaît à ses larges manches tombantes: il faut prendre les mesures, dessiner le patron à la craie, couper le tissu et prévoir les finitions.


Puis, la monitrice passe le relais à quelques unes qui le font à leur tour devant les autres élèves.


Enfin, chaque élève ayant assisté à la démonstration le fera à son tour et le coudra avec sa machine. En effet, une machine a été attribuée à chaque élève. Elles en sont responsables. Si une petite pièce casse par leur faute, elles doivent la remplacer.

Toutes les semaines, les élèves apprennent au moins un modèle de pagne. A la fin de la formation, elles sauront ainsi réaliser beaucoup de modèles pour satisfaire les clients.
Cette formation a donc pour but de transmettre à ces jeunes filles un savoir faire en les sortant de la précarité. Mais elles y apprendront aussi un savoir être, c'est-à-dire le sens de l’écoute et du respect de soi et des autres (discipline, ponctualité,…).
As you can see, I don't add the english translation but you can go on the google website. Thanks for your understanding.

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mardi 23 mars 2010

Abris pour des familles à Petit-Goâve / Shelters for families in Petit-Goâve



Les activités d'ADRA France se focalisent sur la commune de Petit-Goâve. Commune située à 60 km à l'ouest de Port au Prince, Petit-Goâve a payé un lourd tribut suite au tremblement de terre du 12 janvier 2010.

Cette localité vivant principalement d'agriculture et de pêche a été durement touché : 60 % des bâtiments sont détruits ou sévèrement endommagés, plus de 3 500 familles vivant dans le bourg sont aujourd'hui sans toit.

Actuellement tous les sans abris dorment dans des abris d'urgence faits de tentes, de bâches en plastique, de matériaux de récupération. Les tentes sont implantées dans les rues ou dans des camps spontanés sur des terrains vagues. La saison des pluies qui commence rend leur situation plus précaire chaque jour.


ADRA France ainsi que les bureaux de Suisse, d'Allemagne, d'Autriche, de Belgique, du Canada, de Roumanie, du Danemark et de République Tchèque, se mobilisent pour soutenir les sans abris en leur fournissant une solution d'abris temporaire (qui dureront de 3 à 5 ans).

La course contre la montre est lancée puisque l'objectif est de permettre à 1500 familles de posséder un abris temporaire avant le début de la saison cyclonique (fin mai). Pour ce faire ADRA Haïti à ouvert un bureau permanent à Petit-Goâve et l'équipe d'expatriés travaillant à ce projet monte en puissance avec à ce jour 8 personnes.

Un abris type de 18 m² a été mis au point. Il est prévu pour résister aux cyclones jusqu'a des vents de 200 km/h. Un modèle est en cours de construction dans le centre ville de Petit-Goâve.


Les évaluations sur le terrain commencent dans quelques jours afin de déterminer les lieux d'implantation des abris.

Commenceront alors la formation des équipes techniques et la construction des abris.

- Max

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jeudi 18 mars 2010

Haïti : Moments passés à l'ONU / Moments spent at the UN

Aujourd’hui la réunion est sur la phase du premier relèvement. (La gestion d’une catastrophe est divisée en trois phases principales : la première urgence / le premier relèvement / la reconstruction.)


Nous parlons de la nécessité d’un assainissement amélioré, pour évacuer les eaux usées : une chose bien plus urgente que de déblayer les décombres, dit-on.


J’apprends qu’ils ont retenu mon idée de faire un blog où nous pourrions partager des informations qui pourraient être consultées à tout moment, par tout le monde plutôt que d’envoyer des mails.


A la fin de la réunion, je me dirige vers la tente orange pour écrire mes notes. Au moins j’essaie… Comme d’habitude, l’échange avec les autres commence ; si ce n’est pas moi, c’est une personne ou un groupe qui m’approche et me pose des questions. Cela fonctionne vraiment bien lorsque je porte mon chapeau ADRA ou une veste ou un t-shirt avec le logo ADRA.


Parfois, entre les réunions, j’en profite pour marcher à l’intérieur

de l’enceinte de l’ONU. La marche et l’exercice me manquent en Haïti. Par mesure de sécurité, les employés des ONGs doivent demeurer en terrain familier et ne pas se promener seuls aux alentours.


C’est maintenant le moment de quitter les lieux de l’ONU. Je suis habituée de voir les dégâts dûs au séisme, mais les vidanges partout me donnent mal au coeur. Il y a tant de choses à faire ici en Haïti, mais j’espère que l’on pourra quand même répondre assez vite au besoin de nettoyer les rues et les canaux.


- Geneviève


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Haïti : Réunion de coordination à l’ONU sur la nutrition / UN Cluster Meeting on Nutrition


Un autre jour à l'ONU. Le sujet de la réunion de coordination d'aujourd'hui : la nutrition.

Présents : des travailleurs de la santé de plusieurs organisations non-gouvernementales (ONGs) et une docteure haïtienne du Ministère de la santé.


Un représentant de l’UNICEF dirige la réunion. Le principal sujet du jour : comment s’assurer que les plus faibles (enfants en bas âge, malades et femmes enceintes) s’alimentent correctement.


Les différentes ONG nous informent sur la façon dont elles gèrent les problèmes qu’elles rencontrent actuellement et les solutions apportées. Le médecin du Ministère de la santé nous fait partager leur façon de voir les choses et comment on peut collaborer avec eux.


Tout d’un coup, on entend un énorme bruit qui fait sursauter le docteur. « Il ne faut pas s’inquiéter, » dit le représentant de l’UNICEF, « c’est juste un avion ».


« J’ai entendu un bruit semblable juste avant le tremblement de terre du 12 janvier » pond le médecin.


Les pauvres comme les gens éduqués, tous ont le droit d’être effrayés. Nous sentons les ondes de choc depuis le 12, mais en général sans aucun son.


Mais malgré l’effet traumatisant que le séisme a eu sur tout le monde ici, il faut continuer à avancer et à aider les survivants à se remettre debout. Et c’est pour cela que nous sommes là.


- Geneviève


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vendredi 26 février 2010

Visite à Petit-Goâve / Petit-Goâve Visit

Moi, une fille de la campagne n'étant pas habituée à la vie dans une grande ville comme Port-au-Prince, ai bien aimé ma visite à Petit-Goâve en compagnie de Max et de mes autres collègues, dont le directeur d’ADRA Haïti, et deux employés d’ADRA Danemark et d’ADRA Allemagne.

Nous avons rencontré les autorités de cette ville pour discuter de nos plans pour la reconstruction du village dans un futur proche. Après la rencontre dans la tente qui remplace les bureaux officiels de la municipalité, nous sommes allés avec le maire voir un député qui a des idées très intéressantes. Avant le séisme, il avait déjà entrepris la construction d’une maison traditionnelle en bois et tôle, car il savait qu'un tremblement de terre devait se produire entre 2010 et 2012. Il a même des réfugiés sur son terrain.

Les connaissances de cet homme m’ont émerveillée. Si seulement les Haïtiens avaient les moyens de développer tout leur potentiel !

Par après, nous avons circulé sur des routes montagneuses pour nous rendre dans un petit village de 125 familles. On ne dirait pas qu'il y a tant de familles, car ils vivent très éloignés les uns des autres. Ils sont très pauvres mais malgré cela ils vivent en bonne intelligence et je les ai vus faire ensemble du sport sur un des terrains plats.

Tout en examinant les lieux, nous avons parlé aux habitants qui connaissaient très bien leur environnement et ils sont d’accord pour la construction de maisons pour les réfugiés. Bien sûr, nous ne les laisserons pas sans ressources. Ce n'est cependant pas l'endroit idéal, car il faudrait drainer le terrain et l'emplacement ne permet que 500 habitations.

D'autres rencontres et visites de site sont prévues pour bientôt.

La plus grande difficulté de cette journée a consisté à se retenir de manger devant les Haïtiens qui meurent de faim. Nous étions fatigués, nous n’avions pas mangé depuis des heures, et lorsqu'on pensait avoir garé le véhicule 4 x 4 dans un endroit suffisamment retiré, ils nous ont vus manger et bien sûr ils se sont approchés de nous pour nous solliciter. N'importe qui l'aurait fait à leur place.

Geneviève

Photos :
(1) La "Mairie" actuelle à Petit-Goâve

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jeudi 25 février 2010

Routine quotidienne de Geneviève en Haïti / Geneviève's Daily Routine in Haiti

Je m'appelle Geneviève et je suis stagiaire chez ADRA France cette année. Je suis actuellement en mission en Haïti pour un mois pour aider ADRA à s’informer sur ce que font les autres ONGs et comment nous pouvons collaborer tous ensemble avec les Nations Unies (l'ONU) pour transformer ce monde sinistré en un monde fort et rempli d'espoir.

Je dois dire que je n'ai toujours pas de mots pour décrire ce que je vois en Haïti....


Ma routine quotidienne est généralement la suivante :


Le matin, je me réveille vers 4h00 au son de la musique des chants et louanges en provenance d’un camp de réfugiés à proximité de mon auberge. Il n'est pas garanti d'avoir de l'eau dans la salle de bain et lorsqu'il y en a, j'apprécie l'eau froide. Je mange mon petit déjeuner seule. Parfois je regarde s’il n'y a pas une mangue qui est tombée d'un arbre dehors et que je peux ajouter à mon repas. Puis, un chauffeur passe me chercher pour me conduire à l'ONU. Le trajet peut prendre de 1 heure à 2 heures avec la circulation. Je dois partir au plus tard à 7h00 du matin pour arriver à temps.


Je peux avoir de 2 à 3 rencontres de 30 minutes à 1 heure chaque jour à l'ONU. Entre les rencontres, je parle avec les autres personnes présentes ou je me dirige vers une tente pour écrire un rapport.


Une fois les rencontres terminées, j'attends mon chauffeur et je retourne au bureau d'ADRA Haïti à Carrefour. À 18 heures, nous nous réunissons pour discuter de la journée et coordonner les activités du lendemain. Cette rencontre peut durer 30 minutes comme elle peut durer 2 heures. Par après, quelques-uns restent un peu plus longtemps au bureau et d'autres retournent à leur hôtel respectif avec des chauffeurs. Une fois à l'hôtel, on prend du temps pour bavarder, certains prennent un repas, d'autres se retirent pour être seuls, dormir, etc.


L'internet n'est pas toujours disponible à l'auberge et à l'ONU la chaleur ne me permet pas toujours d'utiliser mon ordinateur, car il surchauffe. En Haïti la chaleur se mêle à la poussière.


Aujourd'hui une autre journée commence, je ne suis pas oubligée à me rendre à l'ONU. Je vais travailler sur les comptes-rendus des rencontres, sur des dessins techniques par ordinateur d'abri temporaire et profiter d'un dîner fait par un membre de l'équipe des volontaires haïtiens.


À bientôt. Geneviève


Photos :
(1) En train d'arriver à l'ONU pour les réunions de coordination

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jeudi 18 février 2010

Une semaine que nous sommes arrivés en Haïti / One week after arriving in Haiti

Une semaine que nous sommes arrivés en Haïti.

Un hélicoptère s'envole de la base d'ADRA afin de distribuer des tentes et de la nourriture dans des zones rurales et montagneuses. Seul un hélicoptère peut rapidement porter secours à ces populations qui sont parfois totalement isolées.

Le vacarme de la machine envahie toutes les pièces, les bureaux, le centre de coordination, vaste pièce au rez-de-chaussée, l'entrepôt où sont stockés les sacs de riz, des bâches pour abris de fortune, des kits d'hygiène pour bébés, ...

Sitôt l’hélicoptère parti, les activités de chacun reprennent de plus belle. Klas travaille sur la création d'un kit pour fabrication d'abris temporaires ; Franck essaye d'améliorer la sécurité du site ; Lenhart coordonne les différentes activités et la distribution alimentaire ; Katheline résout les innombrables problèmes d'intendance... Ici il est indispensable de parler anglais ! En effet dans la même équipe se trouvent haïtiens, mexicains, argentins, américains, danois, allemands, canadiens, espagnols et français.

Les journées sont éprouvantes mais pas plus que celles de ceux qui vivent à une centaine de mètres dans des abris de fortunes : le camp de réfugiés du campus adventiste. Là vivent entre 12 000 et 14 000 personnes. Les abris sont vraiment rudimentaires, certains ne sont pas imperméables. Cette nuit la pluie est tombée fort...

C'est grâce au soutien d'ADRA mais aussi à leur débrouillardise que les gens vivent tant bien que mal et que la situation sur le camp s'améliore de jour en jour.

Un autre endroit sur lequel ADRA est en train de développer des actions est la commune de Petit-Goave. Elle est située sur la faille qui s’est ouverte à 60 km à l'ouest de Port au Prince. Là-bas peu de bâtiments ont résisté à la force du tremblement de terre et l'aide humanitaire se met en place. ADRA a installé une unité de production d'eau potable pour l'hôpital qui bien que partiellement détruit continu de fonctionner. Des kits d'hygiene y seront distribués dès demain. ADRA projette d'ouvrir un bureau permanent sur cette zone.

L'hélicoptère revient pour une dernière rotation avant que la nuit tombe...

- Max

Photos :
(1) L'hélicoptère
(2) Une unité de production d'eau
(3) L'Hôpital de Petit Goâve ... ou ce qu'il en reste


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lundi 15 février 2010

Création des supports pour la promotion du lavage des mains au savon / Creation of materials to promote handwashing with soap

Retour au Niger:

Trois mois d'observation des pratiques locales m'auront permis de réaliser différents supports pour la prévention de la diarrhée par le moyen de la promotion du lavage des mains au savon.

Les objectifs de cette prévention sont les suivants:
  • Connaître les moments où il est important de se laver les mains
  • Savoir pourquoi il est important de se laver les mains avec du savon (comprendre l’existence des microbes, que le savon peut les éliminer)
  • Savoir où se cachent les microbes sur les mains
  • Comprendre que la diarrhée peut se transmettre à l’entourage
  • Pouvoir transmettre à leur entourage l’importance du lavage des mains
  • Etre capable de se laver correctement les mains en utilisant du savon

J'ai ainsi conçu différentes images en fonction de ces objectifs et de l'âge du public.

Pour les enfants, nous commençons l'animation par une mise en scène avec deux marionettes: Momo et Lala, deux écoliers. Les enfants doivent les aider à partir de leur habitation et arriver à l'école en bonne santé en passant par toutes les cases numérotées du parcours. (photo n°1)

A chaque case du jeu, les enfants doivent répondre à une question, réaliser une expérience ou bien faire un jeu avec les planches illustrées.
Le jeu se termine par une mise en pratique du lavage des mains.

Voici donc ces images:
La journée d'un enfant: ils doivent dire quand il faut se laver les mains. (photo n°2)
Histoire de la transmission de la diarrhée: ils doivent remettre les images dans l'ordre à partir de la 1ère image. (photo n°3)
Pour ces deux séries d'images, les enfants étaient répartis par groupe et chaque groupe recevait une série d'images et devait réfléchir dessus.

Le lavage des mains par des enfants: ils doivent trouver qu'il manque le savon. (photos n°4-5)



La main et la présence des microbes invisibles que seul le savon peut enlever en faisant apparaître chaque élément au fur et à mesure à l'aide de questions. (photos n°6 à 9)




Mais aussi une approche plus scientifique pour les plus âgés:
Ils doivent trouver par où les microbes peuvent entrer dans le corps humain.
Puis, j'explique comment le microbe de la diarrhée agit dans le corps et se transmet à d'autres personnes. (photos n°10-11)


Et enfin, un dessin des deux principales bactéries responsables de la diarrhée pour leur faire comprendre qu'il y a différents microbes. (photo n°12)


Pour les plus jeunes enfants (niveau maternelle), l'approche est différente: une histoire avec les marionettes. Lala arrive à l'école en ayant mal au ventre et Momo va essayer de trouver la cause. Il va découvrir que sa copine a été aux toilettes, s'est lavée les mains avec de l'eau uniquement et puis a mis ses mains à la bouche. Elle pensait que le savon, ce n'était que pour laver le linge ou faire la toilette le matin.

Pour les adultes:
Certains dessins utilisés pour les enfants sont repris.
Mais, j'en ai conçu d'autres plus spécifiques:
Sur le lavage des mains pendant la journée (photo n°13)


et sur la nécessité de maintenir le forage propre pour éviter une contamination de l'eau puisée (photo n°14).


J'ai également conçu des grilles d'évaluation pour tester les connaissances des participants avant l'intervention et à la fin;
une grille d'évaluation des comportements que je remets à l'instituteur pour évaluer les comportements avant mon intervention, au bout de 1 mois et 6 mois.

Maintenant, je teste avec mon traducteur, cette approche dans les écoles d'ADRA ainsi que celles du quartier. Pour l'instant, ces interventions reçoivent un enthousiame du public. Il faut espérer qu'il le mettra en pratique.

Je vais aussi réaliser cette intervention auprès des jeunes filles du centre de formation "femmes sans frontières" ainsi qu'auprès de femmes prenant des cours d'alphabétisation.

Et dans un peu plus d'un mois, je pourrai intervenir dans les villages où ADRA Niger met en place des forages.


Back to Niger:

Three months of observing the local practices have allowed me to produce different means of preventing diarrhea through promoting hand washing with soap.

The objectives of this prevention are as follows :

• Knowing when it is important to wash your hands
• Knowing why it is important to wash your hands with soap (understanding the existence of the germs that the soap eliminates)
• Knowing that germs hide on your hands.
• Understanding that diarrhea is transmitted to the people around you.
• Educating the people around you about the importance of hand washing.
• The ability to wash your hands correctly with soap.

I have made different pictures to illustrate these principles for the different age groups.

For the children, we begin the program with puppets : Momo and Lala, two school children. The children have to help them make it past each numbered square along the road from their house to school in good health. (Picture n°1)

On each square of the game, the children have to answer one question, perform an experiment, or play a game with pictures.

The game ends with practicing hand washing.


Here you have the images:

The day in the life of a child: The children must say when the child should wash his hands (Picture n°2)


The story of the transmission of diarrhea : They must put the pictures in order from the first to the last by recognizing the first picture in the story. (Picture n°3)

In the two sets of images, the children are divided into groups, and each group receives a set of images to reflect on.

Children washing their hands : they must discover that the soap is missing. (Pictures n°4 and 5)

The hand has invisible germs on it that only the soap can take off. I illustrate by making each element (for example : germs, soap, water) appear by asking the children questions. (Pictures n°6 to 9)

But there is also a more scientific approach used for the older age groups. They must find how the germs enter the human body. Then, I explain how the germs for diarrhea act in the body and are transmitted to other people. (Pictures n°10 and 11)

Finally, I show them pictures of the two main bacterias responsible for diarrhea so they can understand that they are two different germs. (Picture n°12)

For the younger children (preschoolers), the approach is different : one story with puppets. Lala arrives at school with a stomach ache and Momo tries to find the cause. He will discover that his friend has gone to the bathroom and only washed her hands with water. After that, she puts her hand in her mouth. She thought that soap was only for washing clothes and getting ready in the morning.

For the adults:

Several pictures used for the children are recycled for the adults, but I have made other more specific pictures as well.


About hand washing during the day. (Picture n°13)


And the necessity of keeping the area around the well clean in order to prevent the water from being contaminated. (Picture n°14)

I have also made an evaluation sheet to test their knowledge before and after the course.
A behavioral evaluation sheet is given to the instructor for evaluating the behavior before the course and at the end of the first and the sixth months.

Now, with my translator, I am testing this approach in the ADRA schools and the schools of the surrounding area. For the moment, this program has received an enthusiastic response from the public. We hope that the public will put it into practice.


I will also do this program with the young girls at the training center « Women without Borders » and with women who are learning how to read and write.


And in less than one month, I can make an impact in the villages where ADRA Niger does well drilling.

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