vendredi 2 décembre 2011

Mariée à 12 ans: au revoir éducation, bonjour nouvelles responsabilités

Il y a quelques jours l'une des jeunes filles qui participe à nos cours d'alphabétisation à Fushe Kruja s'est mariée. Ce serait une heureuse nouvelle de vous annoncer un événement pareil, sauf que la jeune mariée n'a que 12 ans.

Quelle ne fut pas la surprise quand ce lundi matin, cette jeune fille qui était très active, participait toujours en cours et avait cette forte volonté d'apprendre nous fait dire par ses camarades qu'elle ne viendra plus en cours.

En effet, se marier c'est endosser de nouvelles responsabilités: s'occuper de la maison, préparer les repas, faire la lessive. Bref, plus le temps d'aller en cours. Plus le temps le temps de vivre avec ses camarades des moment de joie et de partage, ni le temps de profiter de son adolescence, période dont pratiquement toute les jeunes filles de la classe sont privées, mais qu'elles arrivent à vivre brièvement pendant les quelques heures passées en classe.

Ses camarades nous ont brièvement expliqué que la veille ils ont célébré son mariage avec un homme qu'elle fréquentait depuis deux ans, soit lorsqu'elle n'avait encore que 10 ans. Nous avons relancé le débat sur le mariage, sujet déjà abordé au cours de nos précédentes rencontres. Ces jeunes filles réalisent de plus en plus les conséquences du mariage à un si jeune âge, elles y pensent. Elles comprennent que l'éducation augmentera leurs chances de trouver un travail, et leur ouvrira d'autres perspectives dans la vie. Qu'elles pourront choisir leur avenir et pouvoir décider si oui ou non elles veulent continuer à vendre des vêtements d'occasion, s'occuper de leur maison et de leur famille, trouver un travail, etc. Bref, être des individus à part entière.

Le jour même, nous sommes allés parler à la belle-mère de cette jeune fille. Par chance, elle est déjà venue à nos cours et elle comprend l'enjeu et l'importance d'apprendre à lire et à écrire. Et elle donc accepté que sa belle fille retourne en cours.

Nous avons donc pu faire revenir cette jeune mariée. Mais est-ce que ce sera le cas de toutes nos autres jeunes étudiantes? L'éducation est la clé. Et petit à petit, nous changerons les perspectives d'avenir pour ces jeunes filles. C'est en tout cas notre espoir.

-Marika

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vendredi 18 novembre 2011

Asha, une femme somalienne

Frank Spangler, un vidéo-journaliste d’ADRA, a écrit ce témoignage suite à sa récente visite en Somalie. Vous pouvez visualiser l’un de ses reportages sur http://vimeo.com/28385228.

Dans l’un des villages visités, nous avons rencontré une jeune femme nommée Asha. Elle a 22 ans, mais elle a déjà eu quatre enfants. Avant, elle et son mari possédaient des chameaux, des ânes et 80 chèvres. Lorsque leur pâturage s’est desséché, ils ont essayé de trouver un meilleur emplacement, mais peu importe où ils allaient, ils n’ont rien pu trouver. L’herbe était devenue sable ! En fin de compte, tous leurs animaux ont péri de même que deux de leurs enfants avant d’atteindre Sool.

La généreuse population de Sool les ont laissés s’installer et les ont aidés à se nourrir. Mais quel est l’avenir de cette jeune femme, je me le demande… Comment pouvez-vous vous remettre d’une telle catastrophe ? Même si la pluie revient, comment pouvez-vous reconstituer votre cheptel si vous n’avez pas les moyens pour le faire ? Elle avait l’air si jeune ! Comment pouvait-elle avoir déjà eu quatre enfants ? Comme cela a dû être douloureux pour elle de voir deux des siens dépérir et mourir ! Elle aurait pu être à l’école quelque part, mais pas être une mère affligée avec deux tombes perdues quelque part dans le paysage poussiéreux de la Somalie.

À certains moments, les désastres naturels ou de la main de l’homme demandent une solution d’urgence pour sauver des vies. C’est justement une de ces périodes qui est la pire sécheresse depuis 60 ans. 12 millions de personnes sont affectées. Beaucoup ont déjà tout perdu et marchent des jours entiers pour rejoindre des centres de distribution. Quelques uns, comme Asha, ont perdu leurs enfants sur la route et risquent de perdre encore plus si le monde ne leur vient pas en aide....

-Frank Spangler

Traduction : Marie-José Saint

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lundi 17 octobre 2011

Nouveau blog : Projet d'alphabétisation en Albanie


Dès aujourd'hui, vous pouvez suivre notre nouveau projet d'alphabétisation de femmes rom à Fushe Krujë sur le nouveau blog d'ADRA.

Rendrez-vous sur : http://reflectadraalbania.blogspot.com/

-Marika

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lundi 10 octobre 2011

Des nouvelles de l'Albanie

Bonjour à tous !

Cette semaine je n'ai que de bonnes nouvelles à vous envoyer !

La vie en Albanie devient plus et plus normale après trois semaines ici. Le trafic ne semble pas aussi menaçant, la nourriture n'est pas aussi étrange, mais la qualité de l'air est encore assez mauvaise.

Il n'y a eu aucun changement au projet des aveugles. On se prépare pour le 20 octobre, qui sera la première fois qu'on se présente aux élèves du lycée à Burell. Nous faisons de notre mieux pour apprendre l'albanais, mais il est un peu difficile.

Les cours d'alphabétisation pour les femmes de la communauté rom de Fushe Krujë sont un vrai succès !

Nous avons eu quelques inquiétudes le lundi lors du 1er cours car plusieurs femmes ont décidé de partir avant la fin. Mais dès mardi, elles sont venues nombreuses et ont même refusé de faire une pause café car elles voulaient finir un exercice d'écriture ! Un autre signe positif: pendant que les femmes sont en cours, dans la pièce voisine de la salle de classe nous organisons des activités pour les enfants. Et bien alors que lundi les femmes gardaient leurs enfants sur leurs genoux pendant les cours, au fur et à mesure elles sont de plus en plus nombreuses à nous les confier pour mieux profiter des leçons !

Pour le moment, le professeur se concentre surtout sur l'acquisition des bases de lecture et d'écriture et la semaine prochaine nous commencerons à aborder les différents thèmes de cours dont nous vous parlerons la semaine prochaine ...

A dans quelques jours !

-Marika et Andrew

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jeudi 29 septembre 2011

Quelques nouvelles de nos deux premières semaines en mission en Albanie

Marika et Andrew, volontaires Service civique d'ADRA France, sont arrivés en Albanie le 16 septembre. Ils nous enverront régulièrement des rapports. Aujourd'hui, Marika nous raconte leurs premières expériences dans ce pays qui figure parmi les plus pauvres de l'Europe.


Cela ne fait que quelques jours que nous sommes arrivés, et nous voilà déjà sur le terrain !

Andrew s'est déjà rendu à Burrel et Tepelëne afin de rencontrer les directeurs de plusieurs écoles afin de mettre en place un projet de sensibilisation à la cécité auprès de lycéens albanais. Le projet consistera à organiser dans chacun de ces lycées une journée de discussions et d'activités liées à cet handicap et de mobiliser les jeunes élèves pour qu'à leur tour ils organisent des campagnes de sensibilisation dans d'autres écoles (puis les suivant transmettent le relais, etc!). Le projet a été très bien reçu dans les deux lycées et débutera à Burrel le 20 octobre !



Quand à moi, je commence la préparation d'un projet d'alphabétisation de femmes au sein de la communauté rom à Fushe Krujë, à quelques 30km de Tirana. Avec Erinda, responsable de ce projet à ADRA Albanie, nous venons de finir la préparation du matériel pédagogique dont voici une photo :

Ce projet d'alphabétisation va se baser sur la méthode Reflect (vous trouverez plus d'informations en suivant ce lien : http://www.reflect-action.org/). Cette méthode consiste à enseigner la lecture et l'écriture à travers des discussions sur divers sujets choisis par les participants en s’appuyant sur des supports visuels. Ainsi, une séance type commence par exemple sur le thème de la famille, et d'après les débats qui peuvent en émerger, nous en tirons les mots clés essentiels à la discussion et les déchiffrons. L'apprentissage se fonde donc exclusivement sur les idées émergeant des échanges et des thèmes abordés.

La toute première séance, qui aura lieu le 3 octobre, débutera néanmoins par l'acquisition de bases : l'alphabet ! Pour se faire, nous avons préparé plusieurs jeux dont j'aurais encore l'occasion de vous parler dès la semaine prochaine !

Le début de ce projet nous semble prometteur : dès notre première visite à Fushe Krujë, 30 femmes se sont inscrites aux cours. Chacune a exprimé l'envie d'aborder des sujets comme la nutrition, les soins et la santé et en général. On espère également qu'à travers ce projet nous contribuerons à augmenter le taux de scolarisation des enfants du village dans la mesure où leurs mères pourront mieux les aider dans leur travail scolaire. Les enfants semblaient d'ailleurs assez amusés de voir que leurs mères iront prendre des cours dans la même école qu'eux !

A la semaine prochaine !

-Marika

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vendredi 5 août 2011

Somalie : En route vers un camp de réfugiés

Shacni Liiban est frêle et décharnée après une marche de 7 jours vers le district d'El Afwein pour recevoir des rations alimentaires. Elle ne sait pas exactement vers où elle se dirige -- tout ce qu'elle a entendu c'était une annonce de la BBC (service Somalie) qui disait qu'il y avait des rations dans le camp de Daabad. Malheureusement, elle ne sait pas où se trouve ce camp. Tout ce qu'elle désire c'est de la nourriture pour ses quatre enfants qui meurent de faim. Alors elle doit arriver à Daabad à tout prix -- quelles que soient les risques de sécurité.


Son bétail -- 16 chèvres et 4 chameaux -- sont tous morts à cause de la sécheresse, qui est maintenant devenue une famine dans deux régions de la Somalie. Si quelque chose n'est pas fait très rapidement, cette famine affectera neuf régions supplémentaires du pays.

Durant ces derniers mois, des dizaines de milliers de personnes sont mortes des causes liées à la malnutrition. La majorité sont des enfants. Selon une récente étude du Conseil de réfugiés danois, il y aurait près de 200.000 personnes déplacées dans trois districts de la région de Somaliland (El Afwein, Odeweyne et Aynabo). Et ces chiffres ne cesseront d'augmenter avec la migration de réfugiés venant du sud de la Somalie ainsi que du Pount vers la Somaliland à la recherche d'eau et de nourriture.

-L'équipe d'ADRA Somalie

Traduction par Gilles et Brina LEROUX

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mercredi 20 juillet 2011

Mycoses, podologie et pédicurie...

Imaginez que vous ne possédiez qu'une seule paire de tong en plastique en guise de chaussures. Imaginez la chaleur du sable du désert. Imaginez que vous viviez sous des huttes de terre battue et que vous marchiez partout. Imaginez de quoi vos pieds auraient l'air et comment ils se sentiraient ?

Danser fait mal aux pieds !

Chaque semaine à l'école ne doit pas être harassante ! Nous voulons aussi que nos élèves s'amusent et nous voulons aborder avec elles toutes sortes de sujets ayant trait à tous les niveaux de leur vie, même leurs pieds !

Ainsi, la semaine dernière, après les cours de maths et de français, nous avons parlé de pieds ! La majorité des filles souffrent de crevasses, d'ampoules, de mycoses avec souvent des pieds d'aspect répugnant ! Nous avons parlé de soin de la peau, de bonne hygiène, et leur avons donné des conseils sur comment traiter les mycoses et de faire attention à tout ce qui peut être contagieux, comme les verrues.

Après la théorie, nous sommes passés à un peu de pratique !
Les filles se sont divisées en petits groupes et se sont occupées mutuellement de leurs pieds, avec des accessoires et instruments que nous leur avons fournis : limes, coupe-ongles, pierre à polir... On se serait cru dans un centre de beauté !
Il faut dire que nous aimons ces filles depuis la plante de leurs pieds jusqu'au sommet de leur tête !
-Chantelle McIVER, responsable de l'école
Traduction/adaptation: Lara CORDIER et Evelyne NIELSEN

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mardi 12 juillet 2011

Du jardinage au Niger : oui, c'est possible !

Vous êtes vous déjà demandé s'il était difficile de faire pousser des légumes dans un potager au Niger, pays où le soleil est brûlant, où l'eau se fait rare et où le sol est composé essentiellement de sable ? La réponse est bien évidemment OUI ! Cependant, tel que le démontre les marchés locaux, c'est de même possible ! Plusieurs personnes parviennent à faire pousser des légumes saisonniers qu'elles vendent au marché. En fonction de la période de l'année, on peut y trouver des carottes, des tomates, des piments verts, des choux, des oignons, des concombres, des courgettes et de la laitue.






Puisque nous avions longuement parlé de la nutrition aux filles à l'école, nous avons alors pensé à leur apprendre à commencer leur propre potager ! Chose dite, chose faite ! Nous sommes allées de l'avant dans notre arrière cour, exposée au soleil harassant...


Chaque groupe a disposé d'un petit carré de terrain à cultiver. Les filles ont dû creuser et ôtet les pierres, délimiter leur parcelle et arroser ABONDEMMENT ! Comme toujours, des filles ont travaillé plus dur que d'autres, telle Halima qui a pratiquement creusé toute seule la parcelle de son équipe ! Puis, elles ont semé leurs graines. Nous verrons à présent quels groupes penseront à arroser leur parcelle et quels groupes réussiront à faire germer leurs plantes !































Texte/photos: Chantelle McIVER




Adaptation/traduction: Lara CORDIER/Evelyne NIELSEN









Prochain blog : En Afrique, on danse ! Mais quand danser fait mal aux pieds ?

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lundi 11 juillet 2011

Le droit des femmes fait partie des droits de l'Homme !


Lorsque l'on aide une jeune fille à user de ses droits, l'impact ne se limite pas à elle seule. Quand une fille est éduquée, nourrie et protégée, elle partage ses connaissances et ses savoir-fare avec sa famille et sa communauté. L'implication d'une femme dans l'éducation de sa communauté peut changer le futur d'une Nation.

Nourrisez une femme et elle nourrira le monde autour d'elle.


Ceci est un fait : la nourriture que recevra une petite fille dans son enfance affectera la santé de ses propres enfants quand elle sera mère. Saviez-vous que nous sommes en train de tenter de mettre en place un volet sur la nutrition dans le programme de formation de nore école pour jeunes filles l'année prochaine ?


Gardez une femme en bonne santé et elle veillera sur la santé de toute sa famille.

Ceci est un fait : Les garçons et les filles rencontrent des problèmes de santé différents, non pas en raison de leurs différences physiologiques uniquement, mais à cause de leur statut dans la société. Alors que les femmes sont souvent plus résistantes que les hommes, la manière dont elles sont traitées depuis leur naissance, comparée à celle de leurs frères, les font partir dans la vie désavantagées. En effet, dans des foyers où les garçons ont plus de valeur que les filles, les garçons mangent avant les filles. Les restes reviennent aux filles. Sans égalité nutritionnelle, les filles ne peuvent atteindre tout leur potentiel.


Nous avons pu observer tant de situations où la santé de nos chères filles du centre est manifestement fragile, si bien que nous cherchons constamment des occasions de pallier au manque de soins dans leurs vies de manière intelligente et pertinente.


Eduquez une fille et elle brisera le cercle vicieux de la pauvreté.


Ceci est un fait : l'éducation mène à

- des revenus plus élevés

- de plus petites familles

- des familles en meilleure santé

- une réduction des risques de contamination par le SIDA

- une plus grande implication dans la vie politique et décisionnelle

Autorisez une femme à agir et elle changera le monde.


Ceci est un fait : Les jeunes filles consacrent 90 % de leurs revenus à leurs familles, alors que les hommes n'en consacrent que 30-40 %. En investissant 90 % de leurs revenus à leur famille, les filles permettent que leur famille soit en bonne santé, éduquée et en sécurité.


Texte/photos : Chantelle McIVER

Traduction/adaptation : Lara CORDIER et Evelyne NIELSEN


Prochain blog : Quand l'impossible peut devenir possible !

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jeudi 7 juillet 2011

Le Centre de Formation de Filles de Niamey que vous soutenez était à la une de la TV nationale en mars 2011 !

Nous commençons aujourd'hui une série d'articles sur le centre de formation qu'ADRA France soutient en collaboration avec ADRA Niger à Niamey, au Niger, l'un des pays les plus pauvres au monde. Ce centre permet à des jeunes filles à risque de prostitution et de mariage précoce d'avoir une formation qui leur donne de l'espoir pour leur avenir.

Il y a quelques mois, c'était la Journée internationale de la Femme. Une bonne occasion pour organiser une grande fête à l'école ! Nous avons donc invité des amis, des collègues, des dignitaies, la télévision, la presse et bien évidemment les filles et leurs parents ! Une petite exposition sur différents thèmes mais aussi sur les activités des élèves en ce moment ont été l'occasion de mettre en valeur leurs talents et leurs projets.

Le programme officiel a duré environ une heure, si l'on ne compte pas le temps passé à attendre la venue très tardive du maire, qui nous a cependant fait l'honneur de sa présence. Il nous a beaucoup encouragés en montrant aux parents et aux filles son soutien sur des projets tels que le droit des femmes.

J'ai été interviewée par la TV et le soir suivant toute notre petite fête était à l'écran ! Je dis bien TOUTE notre petite fête a été à la une des informations ce soir-là ! Une heure entièrement de documentaire consacrée à notre école et à notre programme de formation diffusée dans tout le Niger ! Nous avons bénéficié d'une bonne publicité, mais surtout nous avons pu, en ce jour spécial, mettre à l'honneur les femmes, dans une société où les opportunités sont si limitées pour elles.




-Chantal McIVER, l'une des responsables du centre




Traduction/adaptation par Lara CORDIER et Evelyne NIELSEN



Dans notre prochain blog : l'impact de l'éducation des femmes dans le contexte culturel du Niger

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jeudi 14 avril 2011

En direct de la frontière tuniso-libyenne : Jary raconte

Mon nom est Jary. Je suis originaire d’Indonésie mais je vis en Allemagne depuis plus de 17 ans. Je travaille actuellement dans le camp de réfugiés de Choucha au sud-est de la Tunisie à la frontière libyenne.


ADRA a fourni au camp 15000 litres d’eau potable par jour pendant deux semaines. Le médecin-chef d’ADRA dirige un dispensaire sous la tente avec une équipe de 10 autres médecins qui soignent chacun 15-20 patients chaque jour.


Les hygiénistes d’ADRA s’assurent que les installations sanitaires correspondent aux normes. Ils pratiquent l’inspection des toilettes, des latrines, de la cuisine et les centres de distribution des repas. ADRA a également recruté des agents de promotion à l’hygiène qui transmettent des messages d’hygiène aux réfugiés.


J’ai beaucoup de travail. Je coordonne les activités du projet financé par plusieurs bureaux ADRA (Danemark, Allemagne, Suisse, France). Je loge dans un hôtel à plusieurs kilomètres du camp pour des raisons de sécurité. Le travail au camp commence à 8 h du matin et quand je rentre le soir, il fait déjà nuit. Bien que je me sente épuisée, en tant que responsable je dois écrire les rapports et assurer la coordination avec les bureaux ADRA à Berne, Weiterstadt, Naerum, et Dammarie-les-Lys.


L’armée tunisienne est présente dans le camp et fait de son mieux pour maintenir l’ordre. Ce n’est pas toujours facile ni pour l’armée ni pour les réfugiés ! Les pauvres gens doivent parfois faire la queue pendant 3 heures pour recevoir un repas chaud. Récemment des Soudanais ont manifesté leur mécontentement sur la distribution de la nourriture. D’autres sont entrés en colère dans la tente de l’Office International des Migrations pour faire activer leur départ.


Depuis deux semaines on note l’arrivée au camp de plus de familles. Cela me fait de la peine de voir les enfants traumatisés ! Mais de cette nouvelle page de la vie du camp, je vous parlerai dans mon prochain message...

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lundi 31 janvier 2011

Raichatou

Raichatou a 16 ans. Comme beaucoup de jeunes filles de son âge au Niger, elle ne fréquente plus l'école depuis longtemps. Elle passe sa journée à cuisiner, à faire le ménage et à garder ses nombreux frères et soeurs. Et comme beaucoup de jeunes filles de son âge, Raichatou a déjà été mariée.

Quelques jours après son mariage, Raichatou s’est enfuie de la maison de son mari et a supplié son père de la reprendre. Raichatou a été renvoyée chez son mari plusieurs fois, mais à chaque fois elle est rentrée en larmes chez ses parents. Enfin elle a réussi à convaincre son père de demander pour elle le divorce.


Lorsqu'elle a entendu parler d'un centre de formation tout près de chez elle, Raichatou a commencé à assister aux cours. Maintenant elle a de l’espoir pour un meilleur avenir.


L’histoire de Raichatou n’est pas hors du commun. Elle décrit l’expérience de beaucoup de filles au Niger pour lesquelles l’ouverture de notre centre de formation à Niamey a le potentiel de changer le statut aux yeux de leur famille. Elles deviennent alors un atout avec la capacité de gagner de l’argent, empêchant ainsi leur mariage jusqu’à ce qu’elles soient prêtes physiquement et émotionnellement.

Pour voir plus de photos du centre, cliquez ici. Pour soutenir ce projet avec un don, cliquez ici.

Nos remerciements à Chantelle et à Rebecca de GDA pour les informations et les photos fournies.

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Centre de formation pour jeunes filles au Niger

ADRA France soutient un nouveau centre de formation à Niamey, pour des jeunes filles issues des minorités Touareg et Peuhls. ADRA collabore avec ADRA Niger et son partenaire local, l’association Global Development Alliance (GDA), dans ce projet pilote qui durera 2 ans. Les jeunes filles bénéficiaires, une soixantaine en tout, ont entre 12 et 18 ans. Elles risquent mariage précoce, abus sexuels et prostitution. Le centre leur propose des cours de couture, de broderie, d’alphabétisation, de français, de mathématiques, de gestion d’entreprise et de comptabilité de base, de santé, de nutrition et d’hygiène.

Le Niger est le pays le plus pauvre du monde selon le Rapport de développement humain des Nations-Unies (2009). La désertification et la sécheresse ont forcé des peuples nomades comme les Touaregs et les Peuhls à rejoindre les grands centres urbains et à changer leur façon de vivre. Ils ne peuvent plus nourrir leur famille en élevant des animaux et en cultivant la terre comme auparavant. Ils ont donc besoin de développer de nouvelles compétences. Le centre de formation répond donc à ce besoin en permettant à ces jeunes filles d’acquérir des outils afin d’aider leurs familles et leurs communautés à entrer dans l’économie locale avec succès.

A la fin des deux ans, elles auront leur propre machine à coudre et se présenteront à un examen national qui leur donnera un certificat d’aptitudes. Ensuite, avec leurs nouvelles compétences, elles pourront créer de petites entreprises pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Pendant les deux années de la formation, elles évitent le risque d’exploitation sexuelle ou de mariage et de grossesse précoce. Les parents de chaque fille se sont engagés à ne pas marier leurs filles jusqu’à ce que le programme soit achevé.

Pour voir plus de photos du centre, cliquez ici. Pour soutenir ce projet avec un don, cliquez ici.

Nos remerciements à Chantelle et à Rebecca de GDA pour les informations et les photos.

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