jeudi 24 septembre 2009

Un repas typique au Burkina Faso / A Typical Meal in Burkina Faso

Haricots, haricots, et encore des haricots. C’est ce que vous mangeriez, servis avec du millet ou du riz, jour après jour, si vous étiez pauvre et que vous viviez au Burkina Faso.


Des légumes seraient rares et les seuls fruits que vous mangeriez seraient des manguiers qui poussent à côté de chez vous. Vous cueilleriez du néré (ça ressemble à des gousses qui contiennent une substance poudreuse) des arbres près de chez vous et si les temps étaient difficiles pendant la saison sèche, vous chercheriez des feuilles, des arbres du coin pour faire une sauce qui irait avec le millet que vous écraseriez tous les jours.


Si vous mangiez de la viande, ce serait la viande de vos propres animaux.


Ce repas serait servi au soir et si votre famille était très pauvre, ce serait votre seul repas du jour. Pour le petit déjeuner, ce repas serait réchauffé et s’il en restait, ce serait votre repas du midi.


Tels sont les coutumes culinaires dans un pays où les gens luttent pour survivre.


Beans, beans, and more beans. This is what you would eat, served with millet or rice, if you were poor and lived in Burkina Faso.


Vegetables would be rare and the only fruit you would eat would be from the mango trees growing near your home. You would pick “néré” (looks like peas in a pod but actually contains a powder-like substance) from the trees growing near home and if times were tough during the dry season, you would search for leaves from the local trees to make a sauce to go with the millet you grind every day. The meat you would eat would come from the animals you own.


This meal would be served in the evening and if your family is very poor, this will be your only meal for the day. For breakfast, this meal will be reheated and if there’s any left over, this will also be your lunch.


Such are the culinary customs in a country where people struggle to survive.



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dimanche 20 septembre 2009

Sala

Si vous la rencontriez dans la rue, elle vous semblerait une fille comme toutes les autres. Vous penseriez qu'elle avait passé toute la matinée à l'école à faire ses calculs, à écrire des poèmes et des articles sur sa famille.

Malheureusement, la réalité est bien différente.

A l'âge d'onze ans, Sala travaille déjà en tant que servante dans le foyer d'une famille de cinq enfants à Ouagadougou. Sa propre famille, qui l'a envoyée à la capitale pour travailler, probablement à cause de leur incapacité à la soutenir, vit dans un village loin d'ici.

Dans un sens, Sala n'est pas si différente que ça des milliers d'autres filles du Burkina. Dans ce pauvre pays d'Afrique de l'Ouest, il est normal que les filles n'aillent pas à l'école et qu'elles aident à la maison, contribuant ainsi aux frais de la famille.

Cependant, le cas de Sala m'a semblé autrement différent. Peut-être c'est la pensée que les enfants dont elle a la garde iront à l'école un jour tandis qu'elle n'est même pas capable d'écrire. Ou c'est peut-être parce qu'à un âge aussi jeune, elle a pris la responsabilité d'une famille qui n'est pas la sienne sur ses épaules alors que sa propre famille ne joue plus de rôle dans sa vie. Quelque soit la raison, quand je regarde cette fille es
sayer d'écrire son nom et lutter pour le faire, cela m'attriste ainsi qu'Elizabeth.

Pour Sala, Elizabeth et moi représentions l'opportunité d'écrire, et nous nous intercessions à elle en tant qu'être humain. Comme démonstration de son appréciation, j'ai reçu un petit bout de papier froissé où elle avait noté l'alphabet. Nous ne parlions pas la même langue, mais j'ai compris ce qu'elle voulait dire : "Merci de m'avoir aidée".

If you were to meet her on the street, she would seem just like any girl. You would think she had spent all morning at school, calculating sums, creating poems and writing essays about her family.


Sadly, the reality is different.


At age eleven, Sala already works as a servant in the home of a family of five in Ouagadougou. Her own family, who sent her to the capital to work as a servant most probably because of their incapacity to support her, lives in a village far from here.


In a sense, Sala is not so different from thousands of other girls in Burkina. In this poor West African contry, it's quite normal for girls not to go to school and to help out in their homes instead, contributing to family expenses.


Yet, to me Sala's case seems even worse than that of other poor Burkinabè girls. Perhaps it's the thought that the children she looks after will one day go to school while she is still incapable of writing. Or maybe it's because, at such a young age, she has taken on the responsability of a fmaily while her own no longer plays a part in her life. Whatever the reason, watching this girl attempt to write her name and struggling saddened both Elizabeth and me.


For Sala, Elizabeth and I were the promise of learning to write, and we were interested in her as a person. As a token of appreciation, I received a little piece of creased paper where she had printed the alphabet. We didn't speak the same language, but I understood what she meant: "Thank you for helping me."


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lundi 14 septembre 2009

Une journée typique dans la vie d'une villageoise burkinabè / A Typical Day in the Life of a Burkinabè Woman

Si une femme burkinabé nous racontait sa journée, voici ce qu'elle nous dirait :

Quand je me lève le matin vers 5h, la première chose que je fais est de balayer la cour, ramassant la poussière qui s'est accumulée pendant la nuit à l'extérieur de la maison. Il ne fait pas trop chaud à cette heure-là le matin, donc c'est une activité légère pour commencer la journée.

Pendant que je lave les assiettes qu'on a utilisées hier soir pour le dîner, ma mémoire me ramène en arrière et je me rappelle d'il y a plusieurs années quand nous allions nous coucher en ayant faim. Je pense aussi à la déception que j'ai ressentie quand les pluies ne sont pas venues. Tout le monde savait ce que cela voulait dire : la récolte échouerait, et nous serions obligés de lutter pour trouver assez de nourriture pour l'année.

Dans les années comme celles-là, nous partions à l'aube à la recherche de quelque chose que nous pouvions vendre sur le marché pour pouvoir subvenir aux besoins de nos familles. Je vois toujours les cicatrices des ampoules sur mes mains après avoir ramassé des branches, du sable et des pierres. La chose la plus difficile c'était de transporter ces choses au marché à vélo et parfois à pied; un des marchés est à une distance de 5 kms et l'autre à 15 kms. Quand nous rentrions le soir, nous étions fatiguées, nous avions faim et nous étions parfois déçues avec les résultats de la journée.

Alors que je chasse les pensées du passé, je pense à ma prochaine tâche : la recherche d'eau pour la journée. Très vite, les souvenirs de l'année reviennent. je me vois encore marcher pendant des kilomètres dans l'attente de trouver de l'eau potable. Sous la chaleur de la saison sèche, cette tâche semblait parfois impossible.

Cependant, je ne peux pas penser comme cela ou je n'arriverai pas à la fin de la journée. Maintenant, ADRA a réparé notre forage, qui était en panne depuis dix ans. Nous ne marchons que 100m pour pomper de l'eau pour la journée alors qu'il y a des femmes qui viennent d'une dizaine de kilomètres plus loin de notre village pour utiliser notre forage. Comme ces femmes, nous avons souffert pendant 10 ans sans un point d'eau local. Pendant que je retourne au forage, je suis reconnaissante pour les gens qui sont venus nous aider.

Je n'ai peut-être pas besoin de passer mon temps à chercher de l'eau mais je dois aller chercher du bois pour préparer le repas du soir. Cette tâche-là est difficile parce qu'il faut que je marche pendant des kilomètres pour en trouver. Néanmoins, la récompense est une activité journalière de fraternité entre femmes: on écrase le millet pour le repas du soir. Ce soir, comme tous les autres, j'irai avec les autres femmes du village au moulin le plus proche (à 6kms de chez moi) pour écraser les grains.

Le temps de faire tout ça, les rayons de soleil ont commencé à diminuer, et j'en suis reconnaissante parce que la chaleur du bois est déjà suffisamment chaude. Je prépare ma sauce avec les feuilles d'arbres du coin et demain j'espère que nous pourrons manger quelque chose de plus consistant. Depuis ce matin je me réjouis de manger ce repas et en mangeant, j'espère qu'il y en aura assez pour les enfants demain matin.

Maintenant que le soleil est presque couché, je dois me dépêcher pour laver mes 6 enfants avant qu'il fasse noir. Je réchauffe l'eau avec le même bois et je prépare les enfants pour aller se coucher. Le temps de faire cela, il est 20h. J'irai me coucher dans l'heure qui suit.

Je n'ai pas eu le temps aujourd'hui, mais demain j'espère faire du savon. Quelques femmes du village ont appris à en faire il y a plusieurs semaines avec des animateurs ADRA. Nous étions si contentes d'apprendre ce métier parce qu'ainsi nous ne serions pas obligées d'aller ramasser du bois, du sable et des pierres pour vendre sur le marché - nous pourrons mettre en pratique les compétences qu'on nous a apprises et vendre notre savon. Nous ne devrons plus passer des heures par jour, sous une chaleur fatigante, espérons que nous trouverons des choses à vendre et que nous arriverons au marché à temps.

Notre vie s'est beaucoup améliorée grâce à ADRA. Il y a moins de maladies dans notre village grâce à la latrine; les fosses fumières ont amélioré la récolte donc nous avons plus de nourriture et d'une meilleure qualité; je suis beaucoup moins fatiguée maintenant que je peux faire du savon à la maison et je ne suis pas obligée de marcher des kilomètres et des kilomètres pour chercher de l'eau. Grâce à ADRA, notre qualité de vie est meilleure. Grâce à ADRA, nous avons de l'espoir pour le futur.


If a Burkinabè woman were to explain a typical day, here is what she would say:

When I get up in the morning around 5 a.m., the first thing I do is sweep the ground, clearing away the dust that has accumulated overnight outside my home. It's not too hot at this time in the morning, so it's an easy way to start the day.

As I wash the plates we used last night for dinner, I remember back to a few years ago, when we would go to bed hungry. I think of the disappointment I felt when the rains didn't come. Everyone knew what this meant: the crops would fail, and we would have to struggle to find enough food for the year.

In years like this, we would leave at the crack of dawn in search of anything we could sell at the market in order to provide for our families. I can still see the scars of blisters on my hands after collecting branches, sand and stones. The most difficult thing was transporting these to the market by bike and sometimes on foot; one market is at a distance of 5 kms and another one is 15 kms away. When we got home at night we were tired, hungry and sometimes disappointed with our results for the day.

As I chase away these thoughts of the past, I think about my next task: fetching water for the day. Soon, the memories of last year return. I can see myself walking for kilometers on end in an attempt to find drinkable water. In the heat of the dry season, this sometimes seemed like an insurmountable task.

However, I can't think about that, or I won't make it through the day. Now, ADRA has repaired our bore hole, which has been out of use for 10 years. We only walk 100 m to get our water for the day whereas other women come to our village from up to 10 kms away in order to get water. Like these women, we have suffered for 10 years without a local source of water. As I walk back from the bore hole, I feel grateful to the people who have come to help us.

I may not have to spend as much time searching for water, but I still have to go searching for wood to cook the evening meal with. This is itself an arduous task as I have to walk many kms a day to find some. However, the reward is a daily communcal activity: grinding the millet for the evening meal. This evening, like every other evening, I will go with the women of the village to the nearest mill (6kms from home) to grind the seeds.

By this time, the sun's rays begin to relent, and for this I am thankful as the heat from the wood is hot enough. I prepare my sauce with leaves from nearby trees and hope that tomorrow we will be able to eat something more substantial. I have looked forward to the meal all day and as we eat it, I hope there will be enough for the children tomorrow morning.

Now that the sun has almost set, I must hurry to wash my 6 children before it gets too dark. I heat the water with the same wood and prepare the children for bed. By this time it is 8 o'clock. I will be heading to bed within the next hour.

I haven't had time today, but tomorrow I hope to make some soap. A few women of the village were taught how to make soap a few weeks ago by some ADRA trainers. We were so happy to learn because it means we don't have to collect wood, sand and stones anymore to sell on the market -- we can use the skills we have been taught and sell our soap on the market instead. We no longer have to spend hours a day, in the tiring heat of the day, hoping we will find enough things to sell and make it to the market on time.

Our life is much better now; there are fewer diseases in our village thanks to the latrines ADRA has given us; the compost pits are improving our crops which means we have more food and of better quality; I am much less tired now that I can make soap at home and I don't have to walk for miles on end to find water. Thanks to ADRA, our quality of life has improved. Thanks to ADRA, we have hope for the future.

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Elizabeth & José Luis


La première fois que j'ai rencontré Elizabeth et José Luis, je savais que je n'allais pas regretter mon voyage en Afrique. Elizabeth est la directrice d'ADRA Burkina Faso et son mari est le Président de la Mission adventiste dans le même pays. Nous nous sommes rencontrés à Paris quelques semaines avant mon départ au Burkina et quand José Luis s'est présenté à moi avec une blague, je me suis rendu compte que j'allais vraiment m'amuser avec eux ! Et je n'avais pas tort. Le temps que nous avons passé ensemble était rempli de rires, de blagues et de discussions profondes.

A partir du premier jour, je sentais que j'appartenais à la famille. Puisque leurs enfants habitent loin, ils me considéraient comme leur fille et de même, je les considérais comme mes parents. Ils m'encouragaient et me guidaient à travers les difficultés rencontrées pour vivre dans une culture étrangère à la mienne.L'intérêt qu'ils portaient à ma vie touchait bien plus que le côté professionnel ; ils se souciaient de moi en tant qu'être humain et non pas en tant qu'une "volontaire étrangère". Pour moi, appartenir à cette famille était super grâce à l'atmosphère qui y régnait ; c'est un foyer où, tous les jours, tu ris tellement que des larmes coulent sur ton visage.

A part les rires, Elizabeth et José Luis m'ont aidée à apprécier le volontariat pour ce qu'il est : le sacrifice de soi pour un plus grand bien. Cette pensée m'a soulagée lorsque je suis tombée malade avec une intoxication alimentaire deux semaines avant de rentrer en France. J'ai dû rentrer à Ouagadougou de la campagne à ce moment-là. En entrant dans la maison, José Luis m'a accueillie avec une blague et je ne pouvais pas m'empêcher de rire, en dépit de la douleur. C'est une bonne image de ce qu'est le travail en Afrique : c'est difficile mais avec une bonne attitude et de la persévérance, on peut s'amuser quand même ! Cest pour cette raison-là que c'était un plaisir pour moi de retourner à ce "refuge de joie".

A part l'aide, l'encouragement, les conseils et les heures d'écoute qui m'ont été dévolues, la vie d'Elizabeth et de José Luis est elle-même caractérisée par le terme sacrifice. Ils ont sacrificié tellement de choses pour pouvoir vivre en Afrique. Ils donnent d'eux-mêmes, de leur temps, de leur argent et de leur énergie pour pouvoir aider les gens du Burkina Faso à atteindre une meilleure qualité de vie et tout cela sans rien demander en retour. Durant tout le temps que j'ai passé avec eux, je ne les ai pas entendus se plaindre une seule fois. Ils étaient joyeux, positifs et prêts à servir en dépit des difficultés et des défis.

Leur attitude positive m'a fait réfléchir sur la mienne et finalement, je me suis rendu compte que le temps passé avec eux m'a beaucoup apporté en termes d'humilité. Il serait très difficile d'oublier les plaisirs simples qu'ils ont appréciés : les mangues qui ont été cueillis directement du manguier, le jus de fruits frais tous les matins et le fait de passer du temps ensemble dans la nature.

Quand je pensais à toutes ces choses en Afrique, je me disais : "Nous vivons dans une autre planète en Europe". En Europe, parfois je sens que les choses sont beaucoup plus faciles à avoir et que nous perdons donc notre appréciation de la simplicité.

Au bout de neuf semaines de joie, de défis et de réflexion, il sera difficile d'oublier Elizabeth et José Luis, leur amour sans limites l'un pour l'autre et pour les autres et leur sacrifice constant. Quelle joie d'avoir passé du temps avec eux et d'avoir appris ce que cela signifie de donner, d'aider, d'aimer et de vivre la vie pleinement. Sans aucun doute, ils sont les gens les plus heureux et les plus admirables que je connaisse.

Merci, Elizabeth et José Luis, de m'avoir permis de partager ces moments avec vous et d'apprendre de vous en Afrique !


The first time I met Elizabeth and José Luis, I knew I was not going to regret going to Africa. Elizabeth is the ADRA Country Director, and her husband is the Mission President of the Adventist Church in Burkina Faso. We met in Paris just a few weeks before I left to go out, and when José Luis introduced himself to me with a joke, I realised Africa was going to be a lot of fun! And true enough, the time we spent was characterised by laughter, jokes and heart-felt discussion.

From day one, I felt a part of the family. As their children live far away, they considered me as their daughter, and I considered them as my parents. They encouraged and guided me through the difficulties of understanding and living in a culture foreign to our own. Their concern extended far beyond a professional level; they were concerned about me as a person, not as a "foreign volunteer". For me, the best part of belonging to this family was the atmosphere; this was a home where, on a daily basis, you would laugh so much, tears would run down your face.

Laughing asides, Elizabeth and José Luis helped me to appreciate volunteering for what it is: self-sacrifice for the ultimate good. This thought sustained me when I fell ill with food poisoning two weeks before returning for France. I had to return to Ouagadougou from the countryside when this happened. Upon entering the house, José Luis greeted me with a joke, and I just couldn't stop myself from laughing, in spite of the pain. This is a good image of what it means to work in Africa: it's difficult but with the right attitude and perseverance, it can be a lot of fun! It is for this reason that it was a pleasure to return home to this "haven of joy".


Asides from the wonderful help, encouragement, guidance and hours devoted to listening they afforded me, the lives of Elizabeth and José Luis are characterised by the term sacrifice. They have given up so much to be able to serve in Africa. They give of themselves, their time, their money, and their energy to help the people of Burkina Faso live better lives without asking for something in return. In all my time with them, not once did I hear them complain. They were happy, positive, and willing to serve in spite of the difficulties and challenges.


Their positive attitude made me reflect upon my own and in the end, I realized that spending time with Elizabeth and José Luis was very humbling. It will be difficult to forget the simple pleasures they enjoyed: freshly-picked mangoes, freshly-squeezed juice in the mornings and being able to spend time together in nature. When I thought of this, I kept saying to myself, "We live on a different planet in Europe." In Europe, sometimes I feel that things are so much easier to procure that we lose our appreciation of simplicity.


After nine weeks of joy, challenges and reflection, it will be difficult to forget Elizabeth and José Luis, their limitless love for one another, for others, and their constant self-sacrifice. What a joy to have spent time with them and to have learnt what it means to give, to help, to love and to live life to the full. Without a doubt, they are the happiest and most admirable people I know.


Thank you, Elizabeth and José Luis, for allowing me to share these moments and learn from you in Africa !


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dimanche 13 septembre 2009

Transformation en une semaine (Européenne devient Burkinabè) ! / One week transformation (Westerner turns Burkinabè)

Etape 1. Aller au marché et choisir un tissu qui vous plaît.

Etape 2. Trouver un couturier (note: au Burkina Faso la plupart sont des hommes !)

Etape 3. Choisir un modèle (un corset ? Une longue jupe ? Une seule pièce ? Sans manches ?)

Etape 4. Prise de mesures par les couturiers, laisser le tissu avec eux et
attendre patiemment pendant une semaine.

Etape 5. Faire un tour chez le coiffeur et se faire des mèches ou se faire natter les cheveux (ce qui prend au moins trois heures)

Etape 6. Aller chercher la robe et faire un petit tour...

Choses à ne pas oublier :


- Le marché est un endroit assez effrayant pour un touriste européen qui est vu comme quelqu'un avec beaucoup d'argent. Vous payerez plus qu'un African.

- A la campagne, vous trouverez moins de personnes habillées de cette façon ; les nouveaux vêtements sont plus rares et chez les enfants, attendez-vous à voir des vêtements
troués, sales, pas à la bonne taille et déchirés/usés.

- Il est commun de voir des femmes habillées en robe sur des motos et si vous avez de la chance, vous allez peut-être voir une femme avec un grand bol de fraises en équilibre sur sa tête pendant qu'elle roule sur sa moto à Ouagadougou !

Step 1. Go to the market and pick out a material you like.

Step 2. Find a seamstress/dressmaker (note: in Burkina Faso most are male!)


Step 3. Choose your model (corset-style top? long ski
rt? one piece? Strapless?)

Step 4. Get measured by the dressmakers, leave the material with them and wait patiently for a week!

Step 5. Take a trip to the hairdressers and get some extensions or plaits done (allow 3 hrs).

Step 6. Collecte your dress and go for a stroll...


Things to remember:

- The market can be a scary place for a Western tourist who is perceived of as having a lot of money. You will always be charged more than an African.

- In the countryside, you will find fewer people dressed like this; new clothes are much rarer and among children, clothes may be expected to be with holes, dirty, the wrong size and torn/used.

- It is common to see women riding motorbikes with these dresses and if you're lucky, you may even spot a lady with a large bowl of strawberries balanced on her head while driving a motorbike through Ouagadougou!


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