mercredi 20 juillet 2011

Mycoses, podologie et pédicurie...

Imaginez que vous ne possédiez qu'une seule paire de tong en plastique en guise de chaussures. Imaginez la chaleur du sable du désert. Imaginez que vous viviez sous des huttes de terre battue et que vous marchiez partout. Imaginez de quoi vos pieds auraient l'air et comment ils se sentiraient ?

Danser fait mal aux pieds !

Chaque semaine à l'école ne doit pas être harassante ! Nous voulons aussi que nos élèves s'amusent et nous voulons aborder avec elles toutes sortes de sujets ayant trait à tous les niveaux de leur vie, même leurs pieds !

Ainsi, la semaine dernière, après les cours de maths et de français, nous avons parlé de pieds ! La majorité des filles souffrent de crevasses, d'ampoules, de mycoses avec souvent des pieds d'aspect répugnant ! Nous avons parlé de soin de la peau, de bonne hygiène, et leur avons donné des conseils sur comment traiter les mycoses et de faire attention à tout ce qui peut être contagieux, comme les verrues.

Après la théorie, nous sommes passés à un peu de pratique !
Les filles se sont divisées en petits groupes et se sont occupées mutuellement de leurs pieds, avec des accessoires et instruments que nous leur avons fournis : limes, coupe-ongles, pierre à polir... On se serait cru dans un centre de beauté !
Il faut dire que nous aimons ces filles depuis la plante de leurs pieds jusqu'au sommet de leur tête !
-Chantelle McIVER, responsable de l'école
Traduction/adaptation: Lara CORDIER et Evelyne NIELSEN

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mardi 12 juillet 2011

Du jardinage au Niger : oui, c'est possible !

Vous êtes vous déjà demandé s'il était difficile de faire pousser des légumes dans un potager au Niger, pays où le soleil est brûlant, où l'eau se fait rare et où le sol est composé essentiellement de sable ? La réponse est bien évidemment OUI ! Cependant, tel que le démontre les marchés locaux, c'est de même possible ! Plusieurs personnes parviennent à faire pousser des légumes saisonniers qu'elles vendent au marché. En fonction de la période de l'année, on peut y trouver des carottes, des tomates, des piments verts, des choux, des oignons, des concombres, des courgettes et de la laitue.






Puisque nous avions longuement parlé de la nutrition aux filles à l'école, nous avons alors pensé à leur apprendre à commencer leur propre potager ! Chose dite, chose faite ! Nous sommes allées de l'avant dans notre arrière cour, exposée au soleil harassant...


Chaque groupe a disposé d'un petit carré de terrain à cultiver. Les filles ont dû creuser et ôtet les pierres, délimiter leur parcelle et arroser ABONDEMMENT ! Comme toujours, des filles ont travaillé plus dur que d'autres, telle Halima qui a pratiquement creusé toute seule la parcelle de son équipe ! Puis, elles ont semé leurs graines. Nous verrons à présent quels groupes penseront à arroser leur parcelle et quels groupes réussiront à faire germer leurs plantes !































Texte/photos: Chantelle McIVER




Adaptation/traduction: Lara CORDIER/Evelyne NIELSEN









Prochain blog : En Afrique, on danse ! Mais quand danser fait mal aux pieds ?

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lundi 11 juillet 2011

Le droit des femmes fait partie des droits de l'Homme !


Lorsque l'on aide une jeune fille à user de ses droits, l'impact ne se limite pas à elle seule. Quand une fille est éduquée, nourrie et protégée, elle partage ses connaissances et ses savoir-fare avec sa famille et sa communauté. L'implication d'une femme dans l'éducation de sa communauté peut changer le futur d'une Nation.

Nourrisez une femme et elle nourrira le monde autour d'elle.


Ceci est un fait : la nourriture que recevra une petite fille dans son enfance affectera la santé de ses propres enfants quand elle sera mère. Saviez-vous que nous sommes en train de tenter de mettre en place un volet sur la nutrition dans le programme de formation de nore école pour jeunes filles l'année prochaine ?


Gardez une femme en bonne santé et elle veillera sur la santé de toute sa famille.

Ceci est un fait : Les garçons et les filles rencontrent des problèmes de santé différents, non pas en raison de leurs différences physiologiques uniquement, mais à cause de leur statut dans la société. Alors que les femmes sont souvent plus résistantes que les hommes, la manière dont elles sont traitées depuis leur naissance, comparée à celle de leurs frères, les font partir dans la vie désavantagées. En effet, dans des foyers où les garçons ont plus de valeur que les filles, les garçons mangent avant les filles. Les restes reviennent aux filles. Sans égalité nutritionnelle, les filles ne peuvent atteindre tout leur potentiel.


Nous avons pu observer tant de situations où la santé de nos chères filles du centre est manifestement fragile, si bien que nous cherchons constamment des occasions de pallier au manque de soins dans leurs vies de manière intelligente et pertinente.


Eduquez une fille et elle brisera le cercle vicieux de la pauvreté.


Ceci est un fait : l'éducation mène à

- des revenus plus élevés

- de plus petites familles

- des familles en meilleure santé

- une réduction des risques de contamination par le SIDA

- une plus grande implication dans la vie politique et décisionnelle

Autorisez une femme à agir et elle changera le monde.


Ceci est un fait : Les jeunes filles consacrent 90 % de leurs revenus à leurs familles, alors que les hommes n'en consacrent que 30-40 %. En investissant 90 % de leurs revenus à leur famille, les filles permettent que leur famille soit en bonne santé, éduquée et en sécurité.


Texte/photos : Chantelle McIVER

Traduction/adaptation : Lara CORDIER et Evelyne NIELSEN


Prochain blog : Quand l'impossible peut devenir possible !

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jeudi 7 juillet 2011

Le Centre de Formation de Filles de Niamey que vous soutenez était à la une de la TV nationale en mars 2011 !

Nous commençons aujourd'hui une série d'articles sur le centre de formation qu'ADRA France soutient en collaboration avec ADRA Niger à Niamey, au Niger, l'un des pays les plus pauvres au monde. Ce centre permet à des jeunes filles à risque de prostitution et de mariage précoce d'avoir une formation qui leur donne de l'espoir pour leur avenir.

Il y a quelques mois, c'était la Journée internationale de la Femme. Une bonne occasion pour organiser une grande fête à l'école ! Nous avons donc invité des amis, des collègues, des dignitaies, la télévision, la presse et bien évidemment les filles et leurs parents ! Une petite exposition sur différents thèmes mais aussi sur les activités des élèves en ce moment ont été l'occasion de mettre en valeur leurs talents et leurs projets.

Le programme officiel a duré environ une heure, si l'on ne compte pas le temps passé à attendre la venue très tardive du maire, qui nous a cependant fait l'honneur de sa présence. Il nous a beaucoup encouragés en montrant aux parents et aux filles son soutien sur des projets tels que le droit des femmes.

J'ai été interviewée par la TV et le soir suivant toute notre petite fête était à l'écran ! Je dis bien TOUTE notre petite fête a été à la une des informations ce soir-là ! Une heure entièrement de documentaire consacrée à notre école et à notre programme de formation diffusée dans tout le Niger ! Nous avons bénéficié d'une bonne publicité, mais surtout nous avons pu, en ce jour spécial, mettre à l'honneur les femmes, dans une société où les opportunités sont si limitées pour elles.




-Chantal McIVER, l'une des responsables du centre




Traduction/adaptation par Lara CORDIER et Evelyne NIELSEN



Dans notre prochain blog : l'impact de l'éducation des femmes dans le contexte culturel du Niger

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