dimanche 20 septembre 2009

Sala

Si vous la rencontriez dans la rue, elle vous semblerait une fille comme toutes les autres. Vous penseriez qu'elle avait passé toute la matinée à l'école à faire ses calculs, à écrire des poèmes et des articles sur sa famille.

Malheureusement, la réalité est bien différente.

A l'âge d'onze ans, Sala travaille déjà en tant que servante dans le foyer d'une famille de cinq enfants à Ouagadougou. Sa propre famille, qui l'a envoyée à la capitale pour travailler, probablement à cause de leur incapacité à la soutenir, vit dans un village loin d'ici.

Dans un sens, Sala n'est pas si différente que ça des milliers d'autres filles du Burkina. Dans ce pauvre pays d'Afrique de l'Ouest, il est normal que les filles n'aillent pas à l'école et qu'elles aident à la maison, contribuant ainsi aux frais de la famille.

Cependant, le cas de Sala m'a semblé autrement différent. Peut-être c'est la pensée que les enfants dont elle a la garde iront à l'école un jour tandis qu'elle n'est même pas capable d'écrire. Ou c'est peut-être parce qu'à un âge aussi jeune, elle a pris la responsabilité d'une famille qui n'est pas la sienne sur ses épaules alors que sa propre famille ne joue plus de rôle dans sa vie. Quelque soit la raison, quand je regarde cette fille es
sayer d'écrire son nom et lutter pour le faire, cela m'attriste ainsi qu'Elizabeth.

Pour Sala, Elizabeth et moi représentions l'opportunité d'écrire, et nous nous intercessions à elle en tant qu'être humain. Comme démonstration de son appréciation, j'ai reçu un petit bout de papier froissé où elle avait noté l'alphabet. Nous ne parlions pas la même langue, mais j'ai compris ce qu'elle voulait dire : "Merci de m'avoir aidée".

If you were to meet her on the street, she would seem just like any girl. You would think she had spent all morning at school, calculating sums, creating poems and writing essays about her family.


Sadly, the reality is different.


At age eleven, Sala already works as a servant in the home of a family of five in Ouagadougou. Her own family, who sent her to the capital to work as a servant most probably because of their incapacity to support her, lives in a village far from here.


In a sense, Sala is not so different from thousands of other girls in Burkina. In this poor West African contry, it's quite normal for girls not to go to school and to help out in their homes instead, contributing to family expenses.


Yet, to me Sala's case seems even worse than that of other poor Burkinabè girls. Perhaps it's the thought that the children she looks after will one day go to school while she is still incapable of writing. Or maybe it's because, at such a young age, she has taken on the responsability of a fmaily while her own no longer plays a part in her life. Whatever the reason, watching this girl attempt to write her name and struggling saddened both Elizabeth and me.


For Sala, Elizabeth and I were the promise of learning to write, and we were interested in her as a person. As a token of appreciation, I received a little piece of creased paper where she had printed the alphabet. We didn't speak the same language, but I understood what she meant: "Thank you for helping me."


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