lundi 14 septembre 2009

Elizabeth & José Luis


La première fois que j'ai rencontré Elizabeth et José Luis, je savais que je n'allais pas regretter mon voyage en Afrique. Elizabeth est la directrice d'ADRA Burkina Faso et son mari est le Président de la Mission adventiste dans le même pays. Nous nous sommes rencontrés à Paris quelques semaines avant mon départ au Burkina et quand José Luis s'est présenté à moi avec une blague, je me suis rendu compte que j'allais vraiment m'amuser avec eux ! Et je n'avais pas tort. Le temps que nous avons passé ensemble était rempli de rires, de blagues et de discussions profondes.

A partir du premier jour, je sentais que j'appartenais à la famille. Puisque leurs enfants habitent loin, ils me considéraient comme leur fille et de même, je les considérais comme mes parents. Ils m'encouragaient et me guidaient à travers les difficultés rencontrées pour vivre dans une culture étrangère à la mienne.L'intérêt qu'ils portaient à ma vie touchait bien plus que le côté professionnel ; ils se souciaient de moi en tant qu'être humain et non pas en tant qu'une "volontaire étrangère". Pour moi, appartenir à cette famille était super grâce à l'atmosphère qui y régnait ; c'est un foyer où, tous les jours, tu ris tellement que des larmes coulent sur ton visage.

A part les rires, Elizabeth et José Luis m'ont aidée à apprécier le volontariat pour ce qu'il est : le sacrifice de soi pour un plus grand bien. Cette pensée m'a soulagée lorsque je suis tombée malade avec une intoxication alimentaire deux semaines avant de rentrer en France. J'ai dû rentrer à Ouagadougou de la campagne à ce moment-là. En entrant dans la maison, José Luis m'a accueillie avec une blague et je ne pouvais pas m'empêcher de rire, en dépit de la douleur. C'est une bonne image de ce qu'est le travail en Afrique : c'est difficile mais avec une bonne attitude et de la persévérance, on peut s'amuser quand même ! Cest pour cette raison-là que c'était un plaisir pour moi de retourner à ce "refuge de joie".

A part l'aide, l'encouragement, les conseils et les heures d'écoute qui m'ont été dévolues, la vie d'Elizabeth et de José Luis est elle-même caractérisée par le terme sacrifice. Ils ont sacrificié tellement de choses pour pouvoir vivre en Afrique. Ils donnent d'eux-mêmes, de leur temps, de leur argent et de leur énergie pour pouvoir aider les gens du Burkina Faso à atteindre une meilleure qualité de vie et tout cela sans rien demander en retour. Durant tout le temps que j'ai passé avec eux, je ne les ai pas entendus se plaindre une seule fois. Ils étaient joyeux, positifs et prêts à servir en dépit des difficultés et des défis.

Leur attitude positive m'a fait réfléchir sur la mienne et finalement, je me suis rendu compte que le temps passé avec eux m'a beaucoup apporté en termes d'humilité. Il serait très difficile d'oublier les plaisirs simples qu'ils ont appréciés : les mangues qui ont été cueillis directement du manguier, le jus de fruits frais tous les matins et le fait de passer du temps ensemble dans la nature.

Quand je pensais à toutes ces choses en Afrique, je me disais : "Nous vivons dans une autre planète en Europe". En Europe, parfois je sens que les choses sont beaucoup plus faciles à avoir et que nous perdons donc notre appréciation de la simplicité.

Au bout de neuf semaines de joie, de défis et de réflexion, il sera difficile d'oublier Elizabeth et José Luis, leur amour sans limites l'un pour l'autre et pour les autres et leur sacrifice constant. Quelle joie d'avoir passé du temps avec eux et d'avoir appris ce que cela signifie de donner, d'aider, d'aimer et de vivre la vie pleinement. Sans aucun doute, ils sont les gens les plus heureux et les plus admirables que je connaisse.

Merci, Elizabeth et José Luis, de m'avoir permis de partager ces moments avec vous et d'apprendre de vous en Afrique !


The first time I met Elizabeth and José Luis, I knew I was not going to regret going to Africa. Elizabeth is the ADRA Country Director, and her husband is the Mission President of the Adventist Church in Burkina Faso. We met in Paris just a few weeks before I left to go out, and when José Luis introduced himself to me with a joke, I realised Africa was going to be a lot of fun! And true enough, the time we spent was characterised by laughter, jokes and heart-felt discussion.

From day one, I felt a part of the family. As their children live far away, they considered me as their daughter, and I considered them as my parents. They encouraged and guided me through the difficulties of understanding and living in a culture foreign to our own. Their concern extended far beyond a professional level; they were concerned about me as a person, not as a "foreign volunteer". For me, the best part of belonging to this family was the atmosphere; this was a home where, on a daily basis, you would laugh so much, tears would run down your face.

Laughing asides, Elizabeth and José Luis helped me to appreciate volunteering for what it is: self-sacrifice for the ultimate good. This thought sustained me when I fell ill with food poisoning two weeks before returning for France. I had to return to Ouagadougou from the countryside when this happened. Upon entering the house, José Luis greeted me with a joke, and I just couldn't stop myself from laughing, in spite of the pain. This is a good image of what it means to work in Africa: it's difficult but with the right attitude and perseverance, it can be a lot of fun! It is for this reason that it was a pleasure to return home to this "haven of joy".


Asides from the wonderful help, encouragement, guidance and hours devoted to listening they afforded me, the lives of Elizabeth and José Luis are characterised by the term sacrifice. They have given up so much to be able to serve in Africa. They give of themselves, their time, their money, and their energy to help the people of Burkina Faso live better lives without asking for something in return. In all my time with them, not once did I hear them complain. They were happy, positive, and willing to serve in spite of the difficulties and challenges.


Their positive attitude made me reflect upon my own and in the end, I realized that spending time with Elizabeth and José Luis was very humbling. It will be difficult to forget the simple pleasures they enjoyed: freshly-picked mangoes, freshly-squeezed juice in the mornings and being able to spend time together in nature. When I thought of this, I kept saying to myself, "We live on a different planet in Europe." In Europe, sometimes I feel that things are so much easier to procure that we lose our appreciation of simplicity.


After nine weeks of joy, challenges and reflection, it will be difficult to forget Elizabeth and José Luis, their limitless love for one another, for others, and their constant self-sacrifice. What a joy to have spent time with them and to have learnt what it means to give, to help, to love and to live life to the full. Without a doubt, they are the happiest and most admirable people I know.


Thank you, Elizabeth and José Luis, for allowing me to share these moments and learn from you in Africa !


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