lundi 19 octobre 2009

Conditions de travail sur le terrain / Work Conditions in the field


Beaucoup de gens sauteraient sur l’occasion de faire une mission humanitaire dans le cœur d’une des régions les plus pauvres de l’Afrique. C’est quelque chose qui semble exotique, utile et émouvant. Et pourtant, quand je me suis retrouvée en mission au Burkina, je me suis rendu compte que les conditions sur le terrain n’étaient pas du tout ce que l’on pouvait s’imaginer. Ma vision « romantique » du travail humanitaire sur le terrain a été surtout gâchée par trois choses : les abeilles, les heures passées sur une moto et le soleil.


En Europe, de temps en temps, je dois chasser un insecte ou deux, mais sur le terrain au Burkina, je me suis retrouvée entourée, non pas d’un seul, mais d’un essaim d’abeilles affamées et assoiffées. J’avais peur pour ma vie pendant que je codifiais les puits et forage, les abeilles tournaient autour de l’eau, de mes jambes, de mes bras, de mes mains et de ma tête. En dépit de ma réticence et de ma peur, je serrais les dents et j’ai pérais que les abeilles préféreraient l’odeur de l’eau plutôt que du sang irlandais. Dans un effort de ne pas embêter les abeilles, j’ai peint avec des touches rapides et acrobatiques. J’ai réussi à survivre sans être piquée, et pour cela, j’ai été très reconnaissante.

Mais encore pire que les abeilles étaient les longs trajets effrayants et inconfortables sur la moto tous les jours. Derrière mon collègue, Noufou, chaque jour commençait par un voyage d’une heure pour arriver à notre destination pour la journée. Les routes étaient poussiéreuses, sinueuses et je dirais même dangereuses. Après les premiers voyages, je me suis rendu compte que je devais rester très alerte parce que des animaux apparaissaient de nulle part et sans l’expérience de Noufou et sa conduite prudente, je pense que nous aurions fini par cuire un de ces animaux pour notre déjeuner (et moi qui suis végétarienne !). Heureusement, ces animaux parlaient la même langue que notre klaxon sur la moto et disparaissaient vite de vue. Pendant qu’on allait de puits à latrine, et de latrine à forage, la moto était notre compagnon. A la fin de chaque journée, mes muscles criaient « s’il te plaît, je ne veux plus de la moto pour quelques jours ». Mais le lendemain matin, qu’il me plaise ou non, il était temps pour une autre aventure sur la moto. En total, j’estime que nous avons passé à peu près 6 heurs sur la moto chaque jour ! Ai!

On m’avait dit qu’il ferait chaud en Afrique, et comparé aux abeilles dangereuses et aux trajets à moto, la chaleur pourrait sembler la chose la plus facile à gérer. Mais la chaleur était plus intense que tout ce que j’avais vécu en Europe, et pire, il fallait la supporter 12 heures par jour. Après les premières quelques heures sur les chantiers, la chaleur m’a fait réaliser que mon travail n’allait pas être du gâteau. La codification des puits, des latrines et des forages n’était pas une tâche impossible. Cependant, quand j’ai senti la sueur couler sur mon front à 9h du matin, je me suis rendu compte que cela allait être une bataille. A 13h, le soleil atteignait 47° à peu près et à cette heure-là, mes chaussures étaient tellement chaudes que je devais courir à l’ombre après chaque réalisation. Cette course était en soi un défi parce que le soleil avait zappé toute mon énergie. Comme témoignage à la chaleur, je buvais 5l d’eau par jour (à peine suffisant), et il était rare que je doive aller aux toilettes. A 17h, j’ai respiré un soupir de soulagement à voir que le soleil cédait et que mes chaussures commençaient à se refroidir en préparation pour le voyage de retour.

J’ai beaucoup aimé le temps que j’ai passé à peindre, à visiter les villages et à sentir que je contribuais à des projets de valeur. Néanmoins, les abeilles, les voyages sur la moto et la chaleur ont fait de leur mieux pour me faire rester sur le qui-vive. Au moins j’ai eu une expérience africaine authentique !

Many people would jump at the opportunity of setting out on a humanitarian mission in the heart of one of Africa’s poorest regions. It’s something that seems out of the ordinary, exciting, and most of all moving. Yet, when I found myself in this position, I found it to be difficult.

My romantic view of humanitarian field work was dazed by the bees, the hours I spent on a motorbike, and the sun. In Europe, I had had to swat away a pesty insect or two from time to time, but on the work sites in Burkina, I found myself surrounded by not one but swarms of thirsty and hungry bees. I literally feared for my life as I coded wells and bore holes while bees hovered around the water, my legs, my arms, my hands and my head. Despite my reticence and fear, I braved the challenge, closed my mouth and carefully picked up my paintbrush. With each stroke, I hoped that the bees would prefer the smell of the water to Irish blood. It often required swift and sophisticated movements on my part to avoid bothering the bees. I did manage to survive without getting bitten, and for this I was very thankful.

Even worse than the bees were the the scary and uncomfortable long motorbike rides I had to endure each day. Riding behind my colleague, Noufou, each day began with a one hour-ride to our
first destination for the day. The roads were dusty, windy and I would even say dangerous. After the first few trips, I realised I needed to keep my wits about me as animals appeared from nowhere and without Noufou’s experienced, careful driving, I think we would have ended up cooking one of these animals for lunch (even though I’m a vegetarian). Luckily, these animals spoke the same language as the horn on our motorbike and quickly disappeared from sight. As we meandered from well to latrine, and latrine to bore hole, the motorbike was our companion. At the end of each day, my muscles cried out “please no more motorbike for another few days”. But the next morning, like it or not, it was time for another motorbike adventure. In total, I think we spent around 6 hours on the motorbike a day- ouch!

I had been told that it would be hot in Africa, and compared to the life-threatening bees and motorbike rides, the heat might seem like the easiest thing I had to deal with. But the heat was greater than anything I had ever experienced in Europe, and worse, it had to be dealt with 12 hours a day. From the first few hours I spent on one of the work sites, the heat made me realize that my job wasn’t going to be as easy as it seemed. Coding
wells, latrines and bore holes hadn’t like an overly-arduous task. Yet, when I felt the sweat running off my forehead at 9am in the morning, I realised this was going to be a battle. By 1 o’clock the sun hit around 47° and by this time, my shoes were so hot I had to run to the shade after each well was coded. This running back and forth was in itself a challenge as the sun had zapped all my energy. As a further testimony to the heat, I drank 5L of water a day (which barely quenched my thirst), and I rarely needed to go to the toilet. At 5 o’clock I breathed a sigh of relief as the sun finally started relenting and my shoes started to cool down in preparation for the journey home.

I thoroughly enjoyed my time painting, visiting villages and feeling that I was contributing to a worth-while project. Nonetheless, the bees, the motorbike journeys and the heat made sure I was kept on my toes. At least I had an authentic African experience!

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