vendredi 2 octobre 2009

Delwende - un petit garçon que j’ai appris à aimer / Delwende - A Little Boy I Learned to Love


Pendant que les autres enfants jouaient ensemble, il me regardait avec curiosité à travers la fenêtre de mon bureau pendant des heures. Le lendemain, il est revenu mais a été chassé par des gens qui se trouvaient à proximité. Il me semblait qu’il était classé comme « l’enfant malade qui ne s’entend pas avec les autres ». D’un premier coup d’oeil, j’ai remarqué les vêtements en loques qu’il portait, la taille de son ventre, gonflé de vers, et la gravité de sa toux. A part cela, il me semblait un jeune garçon normal, quoique très timide. Il s’appelait Delwende.


Quels que soient les efforts que j’ai faits, je n’ai pas pu éviter la gravité de sa toux. Puisqu’il a passé beaucoup de son temps près de mon bureau, c’était inévitable. Non seulement ça m’a inquiétée ; ça m’a embêtée. Pourriez-vous regarder un petit garçon, sans éducation, sans amis, et apparemment sans avenir, tousser jusqu’au point de vomir -- ou presque -- sans que quelque émotion remonte ? Il était malade et avait besoin d’amitié et d’amour.

Avec cette connaissance, quand j’ai appris que Delwende ne jouait pas avec les autres enfants parce qu’ils ne l’aimaient pas, je sentais que la vie n’était pas juste pour ce petit garçon. Ce sentiment-là n’a fait que grandir en apprenant qu’il ne vivait pas à CAFORMA mais qu’il venait à pied (20 minutes de marche) chaque jour pour être avec d’autres personnes. Sa famille vivait dans un bâtiment isolé et usé pas trop loin du centre. Cherchant des amitiés, CAFORMA a semblé être l’endroit le plus sûr de trouver d’autres enfants et des activités.

Et pourtant, parce que sa famille luttait pour survivre, Delwende ne pouvait pas recevoir l’affection qu’il méritait. Sa famille l’aimait mais avec 3 des 4 enfants malades, et très peu de moyens, il n’était pas possible d’acheter le traitement nécessaire pour le soigner. Pour soigner tous leurs enfants, il leur aurait fallu 10 € : une grosse somme pour une famille pauvre au Burkina.

Regardant en arrière, je revois Delwende assis sur une chaise dans mon bureau, silencieux. Parfois il me regardait quand je travaillais, parfois il gribouillait, parfois il essayait de copier son nom. Je suis contente d’avoir rencontré Delwende et si la seule raison pour laquelle je devais aller en Afrique était parce que je devais le rencontrer et avoir une influence sur sa vie, alors je peux dire avec confiance que cela en a valu la peine.


While the other children were playing together, he peered at me through my office window for hours. The following day, he came back, only to be chased away by some people nearby. He seemed to be labelled “the sick child that doesn’t get along with the other kids”. What I noticed about him was the ragged clothes he wore, the size of his belly, inflated by worms, and the gravity of his cough. Apart from that, he seemed like a normal young boy but very shy. Delwende was his name.

No matter how hard I tried, I couldn’t escape Delwende’s cough. As he spent a lot of his time either in my office or near it, it was unavoidable. It not only worried me; it bothered me. Could you watch a little boy, with no education, no friends and apparently no future, cough until near-vomiting point without some emotion stirring inside? He was sick and in need of friendship and love.


With this knowledge, when I found out that Delwende didn’t play with the other children because they didn’t like him, it seemed life was just not fair for this little boy. This feeling was only to increase as I discovered that Delwende didn’t live in CAFORMA but walked about 20 minutes each day to come and be around other people. His family lived in an isolated, run-down building not too far from the centre. Seeking
friendship, CAFORMA seemed the most likely place with lots of children running around and lots of activity.

And yet, because each family struggles to get by, Delwende could not receive the TLC he deserved. His family is caring, but with three of the four children ill, and very little income, it wasn’t possible to buy the necessary treatment. To treat all three children, they needed around €10.


Looking back, I can see Delwende sitting on a chair in my office in silence, sometimes watching me as I work, sometimes doodling, sometimes attempting to copy his name. I’m happy to have met Delwende, and if the only reason I went to Africa was to meet him and have the opportunity to have an influence on his life, then I can say with confidence that it was truly worth it.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire